
Elle est pour quand cette quatrième révolution industrielle Qualifiée ainsi par Barack Obama il y a à peine plus d’un an, l’impression 3D va-t-elle tenir ses promesses Le procédé qui consiste à produire depuis une « imprimante » n’importe quel objet a moins la cote depuis quelques mois. En Bourse, les titres des sociétés décrochent. Depuis le début de l’année, le cours de l’américain Stratasys, poids lourd de ce secteur en devenir, a reculé de 26% et celui de 3D Systems Corporation de 48% ! Comme un parfum d’explosion de la bulle internet du début des années 2000… La faute à des résultats jugés décevants mais qui s’expliquent par de lourds investissements et des rachats. Stratasys a ainsi dépensé 403 M $ à l’été 2013 pour racheter Makerbot et 3D Systems a acquis sur la période quelque 50 sociétés. Ces deux dernières sociétés détiennent 45% d’un marché mondial de l’impression 3D estimé à 2,5 Mrds $ en 2013.
Faut-il continuer à croire à l’impression 3D Oui, si l’on en juge par les diverses analyses des cabinets spécialisés. Selon une étude du fonds XAnge, le marché devrait atteindre 10,8 Mrds $ à horizon 2021. Canalys est même plus optimiste, qui le voit à 16,2 Mrds $ d’ici à 2018 (frôlant les 4 Mrds $ en 2014). Il y a donc un certain consensus autour de l’avenir de cette technologie. Mais faut-il continuer à croire en la révolution de l’impression 3D Là, les avis divergent. Peut-être est-on allé un peu vite en affirmant que, dans quelques années, les consommateurs imprimeraient chez eux n’importe quel objet de grande consommation. Car si l’impression 3D s’implante bien dans le BtoB, elle reste dérisoire dans le BtoC. Les matériaux doivent poursuivre leur diversification pour espérer intéresser le grand public, car aujourd’hui les imprimantes 3D du commerce sont surtout capables de fabriquer des porte-clés en plastique. Petite révolution…