
C’est l’histoire d’un petit-fils qui regrette le temps béni où il faisait ses courses avec sa grand-mère, mais qui veut tout de même vivre avec son temps. C’est un magasin à la fois passéiste et futuriste. Bienvenue chez « Emmas Enkel ». « Le petit-fils d’Emma », qui fait référence aux anciennes épiceries allemandes souvent surnommées « Tante Emma », est un petit supermarché de 500 m2 situé au cœur de Düsseldorf. Au lieu d’une vitrine remplie de produits alléchants, la devanture est recouverte d’une énorme affiche sur laquelle figurent des centaines d’articles qu’il est possible de commander grâce à des QR codes. On est bien là dans une boutique du troisième millénaire.
Mais dès la porte d’entrée franchie, le client a l’impression de revenir plusieurs décennies en arrière. Une vieille balance d’épicier est posée tout près d’une cuisinière sans âge. Les produits en libre-service sont présentés dans des casiers carrés. Les vendeurs et les vendeuses rivalisent de gentillesse et de petites attentions. On est loin des hypermarchés géants et des discounters où les caissières scannent les articles plus vite que leur ombre sans prendre le temps de décocher un sourire...
En magasin, ou sur tablette
Les 500 produits proposés en libre-service ne permettent pas vraiment de remplir votre réfrigérateur et votre garde-manger, mais ce supermarché est bien mieux approvisionné qu’il n’y paraît. Les tablettes laissées à la disposition des curieux permettent en effet d’acheter 1 700 références qui ne sont pas disponibles dans le magasin. Les fidèles peuvent également passer leurs commandes sur une application mise en point par le « petit-fils d’Emma » et se faire livrer à leur domicile ou sur leur lieu de travail.
Ce concept, lancé il y a plus de deux ans, parvient parfaitement à allier la tradition de l’épicerie de quartier aux nouveaux concepts de la distribution comme le cross-canal et le digital instore. Certains mélanges peuvent parfois être heureux.
1 magasin, à Düsseldorf
120 m2 de surface de vente
500 références en libre-service
1 700 références non exposées disponibles sur la Toile
50% du chiffre d’affaires du magasin réalisés sur internet
Source : Emmas Enkel