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L’homme qui valait un milliard
Sylvie Lavabre
\ 16h21
Sylvie Lavabre
Le mot manager ne lui sied pas. Il lui préfère celui d’entrepreneur-bâtisseur, l’homme qui a la vision, l’énergie, celui qui sait comment faire les choses. Gérer les équipes, il laisse cela à d’autres, comme Hervé Parizot, son directeur général, ou Catherine Barba, directrice générale de la filiale Digital Commerce Factory, dont il aime le dynamisme et l’optimisme.
Le goût de diriger, il ne l’a pas eu tout de suite. Il s’est imposé à lui adolescent, par refus de l’autorité : « À l’école de commerce, j’étais un insoumis. J’ai compris que je ne voulais pas recevoir d’ordre. » Il déteste la pression, veut s’amuser. Cela ne durera pas. À 22 ans, il est prêt, se lance dans les affaires, monte des boîtes d’habillement en gros dont les noms n’ont plus d’importance. C’était avant de créer Vente-Privée. Un coup de génie. Il continue de vendre les fins de série des grandes marques, mais sur le web.
Le service, entouré d’émotion
« En 2001, j’ai compris que le e-commerce passait par le contrôle de la logistique », explique-t-il. C’est ce qu’il va faire, tout en soignant le service et l’offre, qu’il entoure d’émotion. Il croit au pouvoir de la marque, à la résonnance qui ne vient pas de la publicité, mais au travail bien fait, celui qui engendre du respect et donc la satisfaction du client. Il observe les copieurs, moitié agacé, moitié sarcastique. « Pas un ne gagne de l’argent », assène-t-il.
L’homme est pragmatique : « Si l’offre est mauvaise, les gens n’achètent pas. » C’est simple. Et compliqué à la fois : « Si on achète mal les stocks, on se plante », ajoute-t-il. Il taille au passage l’américain Amazon, qui a racheté trop cher trop de stocks pour BuyVip, son site de ventes événementielles en Espagne. « Mais Jeff Bezos est un grand patron », concède-t-il.
L’Amérique ? « Il faut être allumé pour y aller. » Il s’y est frotté sans complexe. « Une fois que tous les scénarios d’associations et de divorces sont imaginés par les avocats, les Américains passent à l’action. En France, c’est différent, il y a plus d’états d’âme… »
Un constat. Il ne critique pas, aime la France, regrette que des grandes marques, comme LVMH, ne soient pas plus populaires, croit qu’il y a un réservoir de talents. C’est pour cela qu’il a accepté de sponsoriser une chaire à HEC.
En recherche d’équilibre
Le plus dur pour lui ? Se séparer de collaborateurs. « Je ne le fais jamais à la légère », assure-t-il. Car dans un monde qui va trop vite, selon lui, il privilégie les relations à long terme.
Aujourd’hui il cherche l’équilibre « Vente-Privé est une boîte très forte et très fragile », analyse-t-il. Elle est à l’image de l’homme. À 49 ans, il aspire toujours à la perfection, un héritage de son éducation jésuite. Se recentrer, lâcher prise, il aimerait bien, mais il ne le fait pas et reste connecté en permanence. Une responsabilité parfois pesante. « L’insouciance n’est plus la même, on perd de la légèreté. » Celle du papillon rose qu’il a choisi comme logo pour son site.
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