
LES STANDARDS qui vont permettre de nouveaux services
ACTIF
L'information des marques disponible sur téléphone mobile CodeOnLine est une application qui permet aux clients d'accéder sur leur téléphone à des informations provenant directement de la marque : services, informations nutritionnelles et allergènes... Il suffit de photographier le code-barres. Le service s'appuie sur les standards mondiaux EAN ou 2D de GS1.
EN EXPÉRIMENTATION
Détecter les contrefaçons Exposés à la contrefaçon, les secteurs du luxe ou du vin souhaitent offrir aux clients le moyen d'authentifier les produits. Le service « Est-ce authentique ?» utilise le standard international des codes-barres, à photographier avec son mobile ou à saisir sur une interface web, pour accéder aux services mis en ligne par les marques.
À VENIR
Une traçabilité complète Le code EPCIS (Electronic Product Code Information System) est un identifiant unique apposé sur un produit ou une palette, qui permet de partager et d'échanger des données sur l'objet identifié, depuis son parcours dans la logistique jusqu'au contrôle qualité et à la facturation. La marque peut ainsi mettre à disposition des clients une traçabilité complète, depuis l'origine du produit jusqu'au point de vente. La restitution vocale des infos du packaging Le service développé par GS1 France et une société spécialisée permet aux personnes malvoyantes d'écouter, grâce au code-barres, les informations du packaging. Une application qui nécessite un smartphone, pour vocaliser les informations, et un lecteur de code-barres omnidirectionnel. L'application pourra également indiquer si un produit acquis de longue date reste consommable.

Pas facile de mettre d'accord 350 industriels et distributeurs en provenance de 77 pays. Sauf si l'importance du sujet l'exige. Autant dire que l'esprit de consensus était bel et bien présent lors de l'assemblée générale mondiale de GS1, qui s'est tenue à Paris du 16 au 19 mai, autour du thème ultrafédérateur du commerce sur téléphone mobile. En tant qu'organisme paritaire en charge de standards technologiques pour les échanges commerciaux, GS1 doit mobiliser l'ensemble des parties sur le déploiement international d'une infrastructure qui permette à chaque consommateur de s'informer et d'interagir avec les produits via son mobile. Un cadre unique et fiable qui ouvrira la voie à de nouveaux services pour les consommateurs, délivrables aussi bien par les marques que par les distributeurs. Un vrai tournant dans la longue histoire de GS1.
Les enjeux
- S'accorder sur le déploiement international d'une infrastructure permettant aux clients de s'informer et d'interagir avec les produits, via le téléphone mobile.
- Se mettre d'accord sur les informations échangées entre industriels et distributeurs concernant l'empreinte écologique des produits, consultable à terme par les consommateurs.
Jusqu'à présent, les travaux s'étaient polarisés sur la fluidification des échanges commerciaux entre industriels et enseignes, par le biais de standards technologiques internationaux. L'emblème reste le code-barres, né voilà quarante ans. Les innovations ont été légion depuis, concernant, par exemple, les référentiels d'échanges d'informations entre producteurs et commerçants, pour améliorer tout à la fois la rapidité des échanges, la qualité des informations produit ou la traçabilité logistique. « Désormais, les standards doivent bénéficier aux consommateurs, qui réclament une information de confiance sur les produits qu'ils achètent. Et c'est aux marques de la procurer », annonce Bertrand de Senneville (L'Oréal), l'un des responsables de GS1 France. D'où la mission fixée à l'organisme : développer les « tuyaux » communs et mondiaux, pour pousser les informations jusqu'au grand public.
Données environnementales
D'ores et déjà, une foule de projets prennent corps. GS1 a ainsi mis sur pied une application pour téléphone mobile baptisée CodeOnLine : en scannant le code-barres de l'article, les clients accèdent, sur leur smartphone, à plusieurs niveaux d'information délivrés par la marque. « Il peut s'agir, par exemple, d'informations nutritionnelles ou allergènes », décrypte Pierre Georget, directeur général de GS1 France. Ou encore, à partir du 1er juillet, des données environnementales devant figurer sur les PGC, dans le cadre du Grenelle II de l'Environnement. Une trentaine de marques ou enseignes de l'Hexagone se sont positionnées sur ce service.
Plusieurs autres services, encore sur les fonts baptismaux, ont vocation à renforcer les marques face aux risques, par exemple, de contrefaçons.
GS1, UN RÔLE UNIQUE dans l'univers de la grande consommation
GS1 est un organisme paritaire mondial, présent dans 130 pays. Représentant les industriels et la distribution, il établit des standards et des solutions permettant les échanges commerciaux, visant toute la chaîne de distribution, du producteur au client. L'organisation est à l'origine des codes-barres, des puces RFID ou des catalogues électroniques, qui permettent l'échange informatique de données communes en matière logistique ou commerciale. En France, fabricants et distributeurs gèrent paritairement GS1 France, via deux entités distinctes : Genfa pour les fabricants et Gendi pour la distribution. GS1 France compte 31 000 adhérents, dont les responsables supply chain et informatique travaillent à l'élaboration des standards.
37%
La part de consommateurs qui n'utilisent plus une application mobile délivrant une information considérée comme fausse.
Source : Cap Gemini
Accroître la transparence des produits
« L'idée, c'est de lier aux produits une série d'informations qui vont s'enrichir des événements survenant au long de leur vie, explique Philippe Lemoine (Laser), coprésident de GS1 France. Ces données seront consultables par tous : marques, distributeurs, logisticiens et, in fine, consommateurs. » Nommé « Internet des objets », ce service permettrait ainsi au client - ou à un contrôleur - de détecter un article contrefait, à travers un nouveau portail baptisé « Est-ce authentique ? »
Autre expérimentation : un simulateur de chaîne logistique. Dans le domaine de la pêche, soumis à une obligation de traçabilité par l'Union européenne, le client pourra accéder au cheminement complet d'un produit, depuis son lieu de pêche jusqu'au point de vente, en passant par les étapes de transformation. Là encore, il s'agit de capitaliser sur une information déjà détenue par les producteurs et les enseignes, en la transformant en levier marketing auprès des clients sensibles à l'empreinte carbone et à l'origine des produits.
L'importance des sujets amène les acteurs à creuser davantage le sillon de la collaboration sur les standards technologiques. « Nous sommes tous concurrents autour de la table, mais nos compétitivités respectives reposent sur une efficacité optimale dans nos échanges », résume Kevin Dougherty, patron de la supply chain de Kroger, le distributeur nord-américain. La confidentialité des projets d'entreprises reste la seule borne aux échanges entre participants. Histoire de ne pas louper le petit quart d'heure d'avance.
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