L’Oréal, l’Europe n’est plus la dernière de la classe
C’est historique sur les six dernières années… Sur les résultats du premier trimestre du géant l’Oréal, une ligne marque le coup : la zone Europe n’est plus la dernière.
EMMANUEL GAVARD
\ 17h22
EMMANUEL GAVARD
Son chiffre d’affaire est en hausse de 2,8% à données comparables (1,8% à données publiées). Et dans un communiqué, Jean-Paul Agon, le PDG du groupe affirme que « l’Europe de l’Ouest […] confirme sa reprise, en particuliers dans les pays d’Europe du Sud, qui sont positifs pour la première fois depuis six ans. »
Une reprise en Europe ?
Selon nos informations, cette relance serait perceptible dans d’autres secteurs de la grande consommation. Mais il est encore difficile de généraliser ces résultats. L’Oréal intervient dans un secteur spécifique, concurrencé, et la croissance, bien que réelle, peut également être due à un coup de mou d’un concurrent. Notons que Marionnaud vient de fermer plus de la moitié de ses boutiques en Espagne, par exemple…
Sam à la peine
De plus, si l’Europe n’est plus en queue de peloton du géant français, c’est aussi car les autres zones géographiques, notamment l’Amérique du Nord, affiche de sombres chiffres. Avec des ventes en recul de 0,6% à données comparables et –5,6% en publiées. Cette contreperformance s’explique selon Jean-Paul Agon, par un différentiel élevé au premier trimestre 2013 – notamment le grand lancement en capillaire sur l’Oréal Paris, qui a nettement gonflé le chiffre d’affaires. Mais aussi par un effet de change très négatif pour l’entreprise.
Un effet de change qui contribue également à un fort recul dans les nouveaux marchés. S’ils marquent une croissance de +7,5% en comparables, ils sont à -3,6% en publiées…
Ainsi, le chiffre d’affaires total de l'Oréal au premier trimestre 2014 ressort tout de même en croissance de 3,5% en comparables, mais en baisse de 2,2% en publiées. Soit un total de 5,638 milliards d’euros. Les effets monétaires ont eu un impact global de -5%.