
Comme tous les ans, la Fédération du commerce coopératif et associé (FCA) dresse un bilan de son activité. En 2015, l’ensemble des groupements a réalisé un chiffre d’affaires de 146,9 milliards d’euros TTC. Soit une croissance de 3%. Depuis douze ans, ces enseignes affichent des performances supérieures à celles du commerce de détail (+ 1%). Et ce dans un contexte défavorable, car le PIB de la France n’a progressé que de 1,3% entre 2014 et 2015. Le commerce en Europe connaît, lui, une croissance stable, à +0,08%. Cette forme de commerce pèse 30,5% du commerce de détail français et 7% du PIB. Soit autant que les chiffres d’affaires de l’industrie automobile (95 Mrds €) et de l’aéronautique (51 Mrds €) !
E. Leclerc, Atol, JouéClub et autres ont créé 6 860 emplois non délocalisables en 2015. Les 178 enseignes nationales comptent 541 169 salariés, soit 30% des effectifs du commerce de détail. 79% des magasins sont dans des villes de moins de 90 000 habitants, avec une très forte présence (près de 40%) dans celles de moins de 10 000 habitants.
Un entrepreneur fidèle
Avec la crise, ce modèle semble attirer les patrons en attente d’un accompagnement et de structures solides. Ainsi, 1 929 entrepreneurs ont rejoint la FCA en 2015. « Et deux tiers d’entre eux prévoient une progression de leur activité en 2016 », assure-t-elle. Résultat, le commerce coopératif et associé totalise plus de 1 000 points de vente créés ou repris en 2015 et le double prévu sur 2016. Âgé de 51 ans, l’entrepreneur type y est fidèle depuis quatorze ans. Il se lance en moyenne dans l’aventure de l’entreprenariat à 37 ans. En 2015, 920 entreprises ont été transmises. D’ici à cinq ans, 5 855 points de vente vont être à reprendre (13% du parc). Et 72% des « repreneurs » ont moins de 45 ans. « Avec un taux de survie moyen de 95% à trois ans, le modèle démontre sa viabilité et sa solidité », note la FCA.
Plus de 70% des commerçants déclarent d’ailleurs que leur réseau les a aidés à sécuriser leur projet. Ils sont plus de 8 sur 10 à indiquer que l’appartenance à un groupement rompt l’isolement. Et 50% des créateurs ont bénéficié d’aides financières émanant directement de leur réseau. Enfin, la FCA a interrogé les consommateurs (sondage OpinionWay). Il en ressort que 70% des Français déclarent vouloir privilégier les enseignes du commerce coopératif et associé dans leurs actes d’achat. Mieux encore, le modèle arriverait en tête des opinions pour préfigurer le « commerce de demain » !
Une progression imperturbable, et un réseau aux structures solides
Évolution du chiffre d’affaires du commerce coopératif et associé (CCA) et de celui du commerce de détail de 2009 à 2015
Depuis 2009 – en réalité depuis 2003 –, le commerce coopératif et associé affiche des performances supérieures à celles du commerce de détail.
Les chiffresDonnées chiffres en 2015 Source : Fédération du commerce coopératif et associé (FCA)
- 146,9 Mrds € de CA TTC
- 7% du PIB
- 541 169 employés
- 32 430 entrepreneurs associés
- 44 941 points de vente
- 178 enseignes nationales
- 94 groupements de commerçants
- Plus de 30 secteurs d’activité
- Près d’un tiers du commerce de détail en France