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Ce mercredi 31 janvier 2018, dans un communiqué de presse, la Fédération CGT Commerce et Services s’alarme sur la multiplication des procédures de licenciements depuis fin 2017. « Certes, toutes les procédures n’aboutissent pas sur un licenciement mais on est sur une moyenne de deux procédures par semaine, confie Jenny Urbina, secrétaire fédérale, interrogée par LSA. La CGT a fait un communiqué mais les élus des autres syndicats avec qui nous discutons sont aussi très inquiets. » Les élus CGT de Sephora dénoncent des procédures «sans cause réelle et sérieuse ». « Les licenciements pour faute grave sont aussi plus nombreuses, assure Jenny Urbina. Dans un magasin qui vient d’être fermé, cinq salariés sont en procédure de licenciement pour faute grave. »
La CGT fait en effet un parallèle entre la multiplication des procédures de licenciement et la fermeture de magasins en région parisienne et en Province qui impose de reclasser les salariés. Selon la CGT, Sephora est en train de fermer trois boutiques en région parisienne ainsi que des parfumeries à Calais, Le Havre, Le Mans, Metz et Pau. « Lors des dernières réunions du Comité d’Entreprise, la direction a fait savoir que sa stratégie commerciale était de se débarrasser des magasins qui ne font pas assez de profit », commente la CGT. Le syndicat dénonce aussi des conditions de travail qui se dégradent : « en effet, la société n’embauchant pas, les salariés voient leur charge de travail augmenter, sans contrepartie. En outre, les salaires pratiqués par la société ne permettent pas aux salariés de vivre dignement. » L’effectif de Sephora France à fin 2017 compterait 88 salariés de moins qu'en 2016.