La charcuterie française à l’épreuve de la concurrence
Certes, les ventes de charcuterie se portent toujours aussi bien, surtout en grande distribution. L’interprofession alerte toutefois sur la baisse de production française et la hausse des importations sur le marché.
La charcuterie française est-elle en danger ? A priori, non. Dans un contexte général de consommation morose, les ventes de produits de charcuterie se portent bien, avec des tonnages qui se maintiennent pour la consommation à domicile (+ 1.2 % à 1 117 000 tonnes, Source : Kantar World panel, 2013).
Pour autant, les produits fabriqués en France ont tendance a reculé
Et à l’inverse, les importations progressent tant en valeur (+ 5 %) qu’en volume (+ 3 %). Ces produits importés représentent 14.8 % des produits vendus en France (+ 1.5 %) et 13.6 % du chiffre d’affaires dégagé (+ 2 %).
Parmi les gros pays fournisseurs du marché français figurent l’Espagne pour le jambon cuit et cru (+ 13.8 %) la Belgique, le Luxembourg, l’Italie ou encore l’Allemagne. Ce dernier fournit beaucoup de produits premiers prix « Le contexte économique pousse certains consommateurs à arbitrer en fonction du prix, des pays comme l’Allemagne ou la Pologne fournissent dce type de produits économiques » analyse Robert Volut, président de la FICT, Fédération des industriels des industriels charcutiers.
Pour remettre la production française dans une bonne dynamique, l’interpofession planche sur plusieurs projets. Valoriser la largeur de gamme au rayon coupe, redynamiser la présence des produits de charcuterie dans la restauration collective ou encore miser sur l’export sont les principaux chantiers à l’étude. Sur ce dernier point, le potentiel reste important : seule Henaff détient un agrément pour exporter aux Etats-Unis; les trois premières entreprises françaises viennent d’obtenir l’agrément pour pouvoir vendre leurs spécialités en Chine.