La chute des cours du sucre n’est pas répercutée au niveau du paquet de sucre
Les cours du sucre n’en finissent pas de chuter et pourtant le prix du kilo de sucre a à peine baissé dans les supermarchés. Il pourrait en être autrement avec la fin des quotas en 2017.
Sylvain AUBRIL
\ 16h50
Sylvain AUBRIL
On le sait, les géants du sucre comme Tereos ou l’Allemand Sudzücker sont à la peine avec la chute des cours mondiaux, qui ont été divisée par trois depuis 2011, diluant leurs profits comme un sucre dans une tasse de café et en butte face aux géants mondiaux, indiens ou brésiliens. Pourtant, le prix du sucre dans les supermarchés aurait à peine baissé, pour diverses raisons, comme l’a constaté une enquête de BFM TV. En réalité, le marché européen est encore encadré et sous quotas, et les prix ne sont pas aussi bas que les cours mondiaux. Or, ces derniers doivent disparaître en 2017, ce qui devrait provoquer le même séisme que pour le lait actuellement.
Le délicate valse de l’étiquette
Du coup, en attendant, le prix du sucre en poudre en magasin ne baisse pas. Le kilo vaut entre 1€ et 2,50 €, selon le conditionnement – qui fait toute la différence. Citée par BFM, Marie-Christine Ribera, du Comité européen des fabricants de sucre (CEFS), qui représente les industriels comme Tereos (Béghin Say, La Perruche, Blonvilliers), Cristalco (Daddy) et Südzucker (Saint-Louis assure que "si le consommateur ne voit jamais la couleur de la baisse des prix du sucre, la faute en revient aux acteurs de milieu, les seconds transformateurs et la grande distribution, qui ne la répercutent pas". Comme pour les prix de l’essence, quand le cours du brut est à la baisse, en quelque sorte. Les enseignes détestent la valse des étiquettes, surtout quand elle est à la hausse, mais peut-être plus encore quand elle est à la baisse !