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Un an tout juste après le lancement de la marque "Bien Elevé" de Brocéliande, Cooperl affiche haut la couleur. D’ici à 2017, 1,5 M de porcs, soit 25% de la production totale de porcs de la coopérative, seront produits sans antibiotiques dès la fin du sevrage. "Les éleveurs sont désormais prêts à répondre à grande échelle aux besoins du marché", indique Thierry Du Teilleul, responsable marketing groupe de Cooperl.
Racheté en 2009, Brocéliande appartient au groupe Cooperl, numéro un de l’abattage en France qui, aux côtés de Bigard, a refusé en plein cœur du mois d’août 2015 d’acheter au marché au cadran de Plérin le kilogramme de porc au prix recommandé de 1,40 € le kilogramme.
Trois ans de travail
Bien loin de la crise de la filière porcine et de la concurrence des opérateurs à l’international, la coopérative bretonne relève donc le pari de développer une filière de production de porcs élevés sans antibiotiques dès la fin du sevrage, c’est-à-dire à partir du 42 ème jour d’élevage. Pour mettre sur pied cette filière, trois années de travail ont été nécessaires. Concrètement, ce mode d’élevage est une approche globale qui vise à élever des animaux robustes dans l’environnement le plus propre et le plus confortable possible afin que les bactéries ne pénètrent pas dans l’élevage. En cas de besoin, les porcs sont soignés prioritairement avec des solutions alternatives comme l’homéopathie, des fluidifiants ou des anti-douleurs. 300 éleveurs, principalement du « Grand Ouest » de la France se sont engagés dans cette démarche pour une production de 350 000 porcs fin 2015. Ces volumes de production seront donc multipliés par plus de 4 d’ici les deux prochaines années.
De nouveaux produits attendus dès le début de 2016
Un objectif de production qui va permettre d’accélérer le développement de la marque "Bien Elevé" de Brocéliande, présente pour le moment dans une dizaine d’enseignes de la grande distribution et diffusée à l’échelle d’un hypermarché sur deux. En septembre 2015, 30 tonnes de produits ont été commercialisés, soit des volumes 15 fois plus importants que lors du premier mois de cette année. Après les saucisses au rayon boucherie, le jambon, les lardons et allumettes, la marque se décline à présent sur une gamme de pâtés et de terrines. D’autres lancements sont attendus dès le début de l’année 2016, sur de nouveaux segments car, au-delà des attentes du consommateur et ses préocupations de plus en plus importantes liées à l'antibiorésistance, l’objectif est également de parvenir une valorisation de l’ensemble de la carcasse.