La filière laitière sous haute tension

Volatilité des cours du lait, contexte international compliqué lié à l’embargo russe et à la baisse des importations de lait en Chine… La situation économique de la filière laitière est préoccupante. La Fédération nationale des coopératives laitière appelle l’Europe à l’aide.

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La filière laitière sous haute tension
Avec les baisses d'importations chinoises et l'embargo russe, la filière laitière européenne est sous tension

Le monde laitier est de plus en plus volatile avec des cours qui fluctuent et ne sont plus encadrés. Mais si la situation en termes de consommation est bonne, des éléments extérieurs viennent pénaliser le marché mondial. « Deux évènements ont créé de forts déséquilibres pour le marché mondial du lait en 2015 : la Chine et l’embargo russe », confie Dominique Chargé, président de la Fédération nationale des coopératives laitières (FNCL).

Baisse des importations chinoises de 50 %

En effet, la Chine a réduit ses importations de lait de 50 % entre 2014 et 2015, une situation qui s’explique par un sur-stockage effectué en 2014 et une production laitière sur leur territoire, dans une moindre mesure. « Il y a eu beaucoup d’importation de poudre de lait sur les dernières années et la consommation en Chine n’a pas suivi avec un taux de natalité moins fort que prévu », détaille Dominique Chargé. Par ailleurs, l’embargo russe, qui sévit depuis un an, continue de toucher les filières agroalimentaires européennes. « Avec l’embargo, c’est 250 000 tonnes de fromage qui n’ont pas trouvé de débouchés, soit un excédent de lait de 2,5 milliards de litres », s’inquiète Dominique Chargé.

Manque d’intervention de Bruxelles

Fort de tous ces éléments, le prix du lait, très bas au niveau international, est préoccupant (240 euros/1 000 litres de lait). Si la France, grâce à ses négociations avec les transformateurs et distributeurs, s’en sort mieux (340 euros/1 000 litres), la rémunération des producteurs ne leur permet pas de vivre. « Aujourd’hui, nous souhaitons que l’Europe intervienne avec la mise en place de gestion de crise et des mesures d’interventions. Bruxelles ne bouge pas tant que les prix ne descendent pas à 220 euros/1 000 litres de lait ! Il est urgent que de nouveaux outils soient déployés pour accompagner les producteurs sur la volatilité avec des assurances marges comme aux Etats-Unis », ajoute Dominique Chargé.

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