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La Fnac s’apprête à ouvrir deux magasins en Côte d’Ivoire, à Abidjan. Le premier, en décembre 2015, sur 300 m², et le second, sur 800 m², dès le mois de février 2016. Pour l’occasion, la Fnac s’associe à un partenaire solidement implanté en Afrique francophone : en l’occurrence, le groupe Prosuma (Société Ivoirienne de Promotion de Supermarchés).
Prosuma, un acteur multidisciplinaire
Créé en 1966, avec d’abord un premier supermarché de 750 m² à l’enseigne Nour Al Hayat, Prosuma exploite aujourd’hui un catalogue de 18 enseignes pour 146 magasins avec, en 2014, un chiffre d’affaires hors taxes de 265 millions d’euros. Dans le lot, des enseignes alimentaires, mais aussi des magasins spécialisés, Nespresso (1 point de vente), GiFi (2 boutiques) ou Mediastore (2 magasins). Autant dire, donc, que le savoir-faire est large.
L'Afrique, terre d'avenir
Pour la Fnac, qui va profiter de ces ouvertures pour porter à neuf le nombre des pays où elle est présente (France, Espagne, Portugal, Belgique, Suisse, Brésil, Maroc et Qatar), l’opportunité est plus qu’intéressante. L’Afrique, en effet, même avec ses difficultés chroniques, est assurément un continent d’avenir.
Ce n’est pas pour rien, d’ailleurs, si les principales enseignes alimentaires françaises, Casino et Système U d’abord, Carrefour plus récemment, ont toutes déjà posé quelques jalons là-bas. Et pas qu’alimentaires en plus : Beaumanoir (Cache Cache, Bonobo, etc.), La Grande Récré ou L’Occitane ont, elles aussi, annoncé leur implantation en Afrique, via les futurs centres commerciaux ouverts par CFAO.
L'émergence d'une classe moyenne
Autant de signes de l’émergence de l’Afrique. Un pari ? Pas sûr… Certes, les situations politiques sont souvent difficiles sur le continent, mais si l’on veut bien faire preuve d’un peu d’optimisme, les perspectives de croissance sont réelles. Ainsi, selon une étude menée par le cabinet Deloitte en 2014, la population va doubler d’ici 2060 mais, surtout, va petit à petit sortir de la pauvreté.
L’émergence d’une classe moyenne, urbaine et avide de consommation – une consommation qui plus est d’équipement et non de simple renouvellement - est une réalité : Deloitte estime à 500 millions en 2030, puis 1,1 milliard en 2060 le nombre d’Africains pouvant être considérés comme faisant partie de cette fameuse classe moyenne. Soit plus de 40% de la population, contre moins d’un tiers aujourd’hui (355 millions sur un peu plus d’un milliard d’habitants).
Dans ce contexte, les liens historiques liant la France aux pays d’Afrique, même compliqués (doux euphémisme !) sont propres à donner aux enseignes francophones un avantage concurrentiel certain. A condition de prendre position rapidement.