La FNCL demande une évolution des réglementations commerciales
Alors que les prix du lait sont remontés à la hausse fin 2016, la Fédération Nationale des Coopératives Laitières (FNCL) souhaite faire évoluer le cadre législatif qui régit les relations commerciales afin de donner plus de compétitivité aux entreprises laitières.
« Il y a eu un revirement de situation radicale fin 2016 avec une baisse de la production laitière européenne et des prix du lait qui sont repartis à la hausse », se réjouit Dominique Chargé, président de la FNCL. En effet, la production laitière a baissé de 3 % dans l'Union Européenne, dont 7 % en France, 5 % en Allemagne et 10 % au Royaume-Uni. Les raisons : l'incitation européenne à réduire la production moyennant une compensation financière et des conditions climatiques peu favorables avec un déficit en fourrage. Parallèlement, les cours du lait ont augmenté pour atteindre, en France, en décembre 2016, 329 euros les 1 000 litres. « Mais face à cela, les prix de ventes industriels sont toujours orientés à la baisse. D'où la nécessité de redéfinir un cadre réglementaire pour les négociations commerciales. Certaines enseignes demandent encore des baisses de tarifs et ça n'aide pas à acter, dans la durée, un prix du lait décent aux producteurs », ajoute Dominique Chargé. Ainsi, la Fédération souhaite une refonte de la LME avec un nouveau texte qui viserait à créer de la valeur et un enrichissement collectif, des acteurs économiques aux consommateurs. Par ailleurs, pour améliorer la compétitivité de la filière laitière, la FNCL demande au futur président de la République des mesures afin de diminuer les charges des producteurs afin de relancer l'emploi dans les exploitations, d'accélérer les agréments des sites industriels pour pouvoir exporter, de soutenir l'investissement pour conserver les spécialités locales et d'anticiper de potentielles nouvelles crises avec des outils en s'inspirant du Farm Bill aux Etats-Unis.