La maison, quel bazar !

« Les hypermarchés n'ont plus le droit à l'erreur. Dans tous les secteurs de la maison, ils subissent la pression des spécialistes. »
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L'archaïsme des appellations en dit long. En jargon de distributeur, la maison se trouve éclatée entre « bazar lourd avec service » et « bazar léger en libre-service ». Autant dire que cela ne fait pas rêver. Les responsables de ces rayons raisonnent souvent en « bazardiers », loin d'une vision globale de l'équipement de la maison. D'ailleurs, rare est le client en phase de premier équipement qui opte pour la grande distribution alimentaire. Les chiffres prouvent cette désaffection. Pour l'électroménager, le meuble, la motoculture ou tout achat qui exige du temps, du conseil et un réel investissement - autant financier qu'affectif -, les hypers régressent au profit de spécialistes qui proposent le prix et le choix, le conseil et le libre-service.

Bien sûr, les GMS restent un circuit incontournable pour les PGC du bazar. Autrement dit, les piles, ampoules, vaisselle et casseroles, voire le petit électroménager. Seuls ces produits, au prix unitaire raisonnable, trouvent naturellement une place dans un chariot avec les achats alimentaires.

Evidemment, les hypermarchés réagissent face à l'érosion de leurs parts de marché. Fidèle à sa stratégie, Auchan affine et enrichit son assortiment. Les listes de mariage, vrai outil de recrutement et de fidélisation à condition que l'offre soit crédible, se multiplient. Les centres Leclerc du Sud ont créé la centrale Véralec qui renouvelle l'offre en arts de la table. Cora s'est lancé le premier dans l'aventure des univers. Une expérience que Carrefour reprend à grande échelle, marquant sa volonté de créer une nouvelle dynamique dans les rayons non alimentaires si l'assortiment évolue aussi bien que la présentation.

Le pari est risqué, comme le prouvent des résultats inégaux selon les rayons. Par ailleurs, les univers ne doivent pas se limiter à une nouvelle géographie du magasin. Ils sous-entendent un bouleversement des structures. Il faut répartir différemment les territoires. Et cela n'est pas toujours évident. D'autant que le bazar n'est pas le seul secteur touché par ce type de rénovation. Alors que la bijouterie pourrait rejoindre l'univers équipement de la personne, le linge de maison devrait logiquement passer dans l'orbite de la maison. Mais on peut comprendre les réticences des équipes textiles de Carrefour à se séparer des lignes maison signées Tex, succès devenu une référence.

L'expérience sera intéressante à suivre, car les hypermarchés n'ont plus le droit à l'erreur. En alimentaire, les supermarchés jouent intelligemment leur carte de magasin de proximité. De leur côté, presque tous les secteurs du non-alimentaire subissent la pression des grandes surfaces spécialisées, toujours plus performantes. Castorama, Leroy Merlin et consorts deviennent des multispécialistes de la maison, alors que Conforama parie sur l'informatique. Avec un atout de taille, leur savoir-faire en matière de conseil et de service.

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