La vente de lunettes sur internet adoptée par les sénateurs
Les élus du Palais du Luxembourg ont accepté l’article de la loi Hamon sur la vente de lunettes en ligne. Même s’il n’obtient pas tout, le ministre semble avoir la bienveillance de cette assemblée, pourtant furieuse contre le gouvernement et l’Assemblée Nationale…
Deuxième grosse victoire au sénat pour le ministre de la Consommation, Benoît Hamon. Après l’article sur l’action de groupe, il a obtenu un vote favorable des sénateurs sur la vente de lunettes en ligne, malgré l’opposition de nombre de députés sur cette question de santé publique. Les ophtalmologistes se verront contraints de faire figurer sur leurs ordonnances le fameux "écart pupillaire", indispensable pour délivrer les lunettes, et dont les opticiens avaient jusqu’alors le monopole. Devant les députés, Benoît Hamon avait indiqué que cette ouverture de la concurrence à la vente en ligne permettrait aux patients de gagner "1 milliard d’euros". Les ophtalmologistes en avaient appelé au Premier ministre, resté sourd, et les opticiens avaient dénoncé la décision qui frapperait durement l’emploi dans ce secteur. Peine perdue.
Les IGP non alimentaires votées
D’une manière générale, Benoît Hamon réussit à faire adopter les articles les uns après les autres par les Sénateurs, pourtant remontés contre le gouvernement et l’Assemblée nationale qui feraient peu de cas, dans la plupart des lois qui leur sont soumises, de leurs amendements. Ils ne manquent jamais une occasion de s'en offusquer. Ainsi, l’action de groupe a été votée, ainsi que des articles sur l’encadrement du crédit à la consommation et les cartes de fidélité, sans compter les deux articles défendus dans ce texte par Sylvia Pinel, ministre du Commerce, les IGP non-alimentaires et le fait maison dans les restaurants. Il reste à examiner la partie relations commerciales, mais il fait peu de doutes que les sénateurs suivront aussi le ministre de la Consommation dans son vœu de les rééquilibrer, en faveur des fournisseurs et au détriment des distributeurs. L’adoption de la loi Hamon est désormais très proche.