Le chocolatier Cémoi révèle son plan de bataille pour la fin de l’année et 2014
Le numéro un du chocolat français est sur tous les fronts. En 2014, il table sur une augmentation significative de son chiffre d’affaires de 100 millions d'euros, entend accélérer à l’international et faire évoluer sa marque dans un univers plus haut de gamme. Détails du plan de bataille.
Marie Cadoux
\ 16h24
Marie Cadoux
100 M€ c’est ni plus, ni moins la croissance sur laquelle Cémoi, numéro un du chocolat français, table pour son chiffre d’affaires en 2014. Si l’objectif est atteint, il devrait donc passer de 750 M€ à 850 M€ en 2014. Pour y parvenir, l’entreprise familiale n’exclue pas une opération de croissance externe a indiqué lundi 28 octobre à la veille du lancement du salon du chocolat Patrick Poirrier, président de Cémoi. En 2012, l’entreprise a produit 260 000 tonnes de chocolat, dont 70% pour le compte des griffes des distributeurs et des premiers prix. « C’est notre premier métier. Au début des années 70, nous avons été les premiers à accompagner les distributeurs dans le développement de leur offre. La création de la marque Cémoi destinée à valoriser notre savoir-faire chocolatier remonte aux années 80 », explique volontiers Christine Eysseric-Rocca, responsable marketing marque et communication de Cémoi.
Pour autant, la marque Cémoi gagne du terrain. Hors saison, elle détient une part de marché de 8,7%. Pendant la période de Noël, sa part de marché en volume est passée de 5 à 9% en l’espace de quatre ans. La saison de Noël revêt une dimension stratégique pour les chocolatiers car en l’espace de quatre semaines, ils s’en écoule 34 000 tonnes versus 100 000 tablettes tout au long de l’année. Pour aborder la saison, Cémoi glisse pour la première fois ses chocolats dans un étui. Trois assortiments sont proposés (74 grammes) pour un prix de vente recommandé de 2,99 €. « 40% des chocolats de Noël sont vendus sous promotion. Pour rivaliser avec des boites de 500 grammes vendues fréquemment sous la barre des 5€, nous misons sur des petits poids et donc des petits prix », poursuit la responsable marketing. Près 600 000 étuis ont déjà été livrés en magasin.
Une chose est sûre, le marché du chocolat évolue vers une offre de plus en plus haut de gamme marqué par un goût des consommateurs pour du chocolat à forte teneur en cacao. Pour être en phase avec cette évolution de l’offre, Cémoi pourrait d’ici le mois de février prochain faire évoluer sa marque, voire en lancer une nouvelle, a laissé entendre Christine Eysseric-Rocca.
L’international constitue un autre axe de développement avec 30% du chiffre d’affaires qui est réalisé en dehors de l’Hexagone. Les Etats-Unis et l’Asie sont des régions en fort développement. Mais pas seulement. Le groupe vient d’inaugurer une usine de production de pâte à tartiner, de poudre chocolatée et de tablettes de 40 grammes à Abidjan en Côte d’Ivoire. Le développement du marché local et des pays voisins d’Afrique subsaharienne font partie des priorités de l’entreprise qui entend ainsi faire évoluer son rôle de transformateur. En Côte d’Ivoire, Cémoi travaille avec 4000 coopératives vers la production.