Tout le dossier Tout le dossier
-
Magasins & Enseignes
COP21 : Les Mousquetaires et Biocoop sacrés lors des R Award [Palmarès]
-
Publicité
COP 21 : Lush s’engage pour le climat [Vidéo]
-
Magasins & Enseignes
COP 21 : les grandes enseignes s’engagent pour le climat
-
Distributeurs
Carrefour devient partenaire officiel de la COP21
-
Entreprises
Biocoop repart en campagne... contre les OGM et le suremballage
-
Magazine
Le danger COP21 !
-
Marketing & Conso
La Coalition Climat 21 confie sa campagne de mobilisation à BDDP Unlimited
-
Magasins & Enseignes
Biocoop lance Biocoop 21, un magasin bio "100% vrac et sans emballage"
-
Entreprises
Picard et le WWF s’associent pour la consommation durable
-
Etudes
Les consommateurs français boudent l’environnement [Infographie]
-
Entreprises
Business & Climate Summit : Georges Plassat s'engage pour Carrefour et le Consumer Good Forum
-
DPH
Rainett, la petite grenouille toujours plus verte
-
DPH
L’Oréal : Jean-Paul Agon et Nicolas Hulot ensemble contre les émissions carbone
-
Nouveautés produits
Ben & Jerry’s s’engage pour le climat
-
Entreprises
Les produits vaisselle gagnés par la vague verte
-
Distributeurs
Tour du monde de la RSE chez Carrefour [Diaporama]
-
Entreprises
Vrai et Jardin Bio’ s’engagent dans le cadre de COP 21
Le danger COP21 !
« Ne pas transformer un enjeu sociétal en un petit jeu de communication personnelle. »
PAR YVES PUGET,directeur de la rédaction
\ 00h00
PAR YVES PUGET,directeur de la rédaction
Le titre de cet éditorial peut paraître provocant pour certains et même aberrant, voire consternant, pour d’autres. En effet, comment peut-on écrire que la Conférence de Paris sur les changements climatiques, qui se tiendra du 30?novembre au 15?décembre 2015, est une menace ? Comment peut-on penser qu’il est dangereux d’essayer d’accélérer la transition vers des sociétés sobres en carbone, de baisser les émissions de gaz à effet de serre, ou de trouver un équilibre entre les besoins et les capacités de chaque pays ? Autant de raisons qui font que COP21 n’est en rien un danger.
Alors pourquoi ce titre alambiqué ? Parce que, n’en déplaise aux thuriféraires du politiquement correct, cette grand-messe n’est pas sans risque. Au-delà des négociations entre les grands de ce monde qui peuvent toujours ne pas aboutir pour des raisons d’ego, d’orientations économiques ou d’arguments géopolitiques, il ne faut pas surjouer cette affaire et transformer un enjeu sociétal en un petit jeu de communication personnelle. Car les Français ne sont pas dupes, et ils se lassent des discours environnementaux creux ou commerciaux.
Résultat, selon l’étude Ethicity 2015, menée par GreenFlex, un quart des Français se désintéressent de cette problématique ! Avec une radicalisation et une fracture grandissantes de la société puisque, si les concitoyens impliqués sont de plus en plus nombreux, le rang des réfractaires ne cesse, lui aussi, de croître. Les bons comportements et les gestes écoresponsables ne sont pas acquis. La lassitude l’emporte sur le réflexe, et les contraintes économiques passent devant les nouvelles obligations morales. Les Français attendent une réciprocité dans les efforts qu’ils fournissent. À chacun d’agir pour les remotiver. Industriels et distributeurs doivent plus que jamais communiquer sur les initiatives nationales et locales, passer de la communication institutionnelle au marketing de la preuve. À l’inverse, une certaine discrétion est nécessaire, tant il s’agit avant tout d’une conviction citoyenne et non d’un argumentaire de vente.
De leur côté, les politiques ne peuvent manquer le coche. Les petites querelles, comme celle entre la maire de Paris et la ministre de l’Environnement sur la circulation alternée, sont à proscrire. Les projets se doivent d’être ambitieux et clairs, beaucoup plus que les six pastilles de couleur pour identifier les véhicules les plus polluants… Sans oublier d’arrêter de sortir des lois pour le moins dogmatiques, comme les nouvelles obligations sur les places de parking et la végétalisation des toitures. Si le chef de l’État et le gouvernement ne comprennent pas les risques des surenchères verbales et autres grandes envolées lyriques, s’ils veulent passer des lois en force et sans concertation, s’ils en font un enjeu pour 2017 et non pour les décennies à venir, s’ils ne communiquent que sur les contraintes sans mettre en avant les avantages pratiques et quotidiens, ils devront assumer un possible effet boomerang dévastateur, de la part des entreprises et des Français. Dans le cas contraire, s’ils abordent le sujet avec pertinence, pragmatisme et conviction, tout le monde y gagnera. Surtout notre environnement. Et COP21 ne sera pas un risque, mais une formidable opportunité.
PARCOURIR LE DOSSIER