
La rédaction vous conseille
Le sort du groupe Doux n’est donc toujours pas scellé… Au mois de novembre dernier, on croyait la saga du groupe de Père Dodu terminée.
Après 18 mois de redressement judiciaire, alimentés par plusieurs rumeurs de reprise, le fonds d’investissement D&P de Didier Calmels devient actionnaire majoritaire, avec 52,5% du capital. A ses côtés, Almunajem, le principal client de Doux à l’export, est entré dans le capital à hauteur de 25%, le reste étant détenu par la famille fondatrice.
Sept mois plus tard, nouvelle annonce : le leader mondial du secteur JBS et son concurrent Brasil Foods seraient prêts à reprendre Doux, selon une source proche de la société relayée par Reuters. Brasil Foods et JBS ne se sont pas exprimées sur le sujet.
Des céréaliers pour pérenniser le volailler
Toujours selon l’agence, les autorités françaises seraient parfaitement informées de ces pistes. Le volailler, basé à Chateaulin (29) étudierait, sous l'égide du Comité interministériel de restructuration industrielle (CIRI), l'implication d'un grand acteur céréalier français dans la filière. Les céréaliers bénéficiant d'aides européennes sur le prix des céréales, qui représentent la plus grande partie du coût de production de la volaille, cet acteur serait susceptible de former une nouvelle entité reprenant sous sa coupe Doux et son concurrent Tilly-Sabco, afin de "réorganiser l'ensemble de la filière" du poulet export, livre encore Reuters.
La direction du groupe Doux (CA: 500 millions d'euros) n'a pas souhaité commenter ces informations. En grande difficulté depuis l'arrêt l'été dernier des aides européennes à l'exportation de poulets congelés, Daniel Sauvaget, le PDG de Tilly-Sabco, qui emploie 340 personnes à Guerlesquin (Finistère), s'est dit favorable à une refondation de la branche, pilotée par un groupe céréalier.