
Il ne fait pas bon oeuvrer dans le rayon des plats préparés appertisés. Si les acteurs du secteur ont minimisé dans un premier temps
les conséquences du scandale de la viande de cheval étiquetée comme du boeuf, le fait est que le secteur est toujours à la peine, avec des évolutions négatives en valeur (- 5% du chiffre d'affaires) et en volume, à - 7,6% selon Iri (CAM arrêté au mois de juin 2013).
LE CHIFFRE
- - 7,6% La baisse en volume des plats préparés appertisés CAM à fin juin 2013, évolution vs 2012
Source : Iri
« L'ensemble du marché des plats cuisinés a été affecté dès le début de la crise », constate Florence Guillon, directrice marketing de Raynal et Roquelaure. Le scandale du horsegate pénalisait déjà le rayon épicerie avant la découverte d'ADN de cheval dans les raviolis vendus sous licence Panzani, fabriqués par William Saurin (Groupe de Monique Piffaut, Financière Turenne Lafayette), le 26 février.
Des ventes en dégringolade
Dès lors, la chute des ventes s'accélère à - 31% entre le 25 février et le 3 mars, selon le cabinet Nielsen, et de 35% la semaine suivante. Quelques mois après ce scandale, la catégorie qui souffre le plus est donc, sans surprise, les plats à base de pâtes, avec - 11,4% en valeur et - 13,4% en volume.
Les marques ont retrouvé la confiance du public
Les autres catégories suivent aussi ces tendances à la baisse. Les marques interrogées assurent pourtant que la confiance est retrouvée avec les consommateurs, et plusieurs, à l'instar de Panzani et de Maggi (Nestlé), mentionnent la provenance française de leur boeuf. Dans cette morosité ambiante, seuls les plats déshydratés résistent, avec des évolutions à + 7,6% en valeur, et - 1,6% en volume.