Le rapport Bailly, suite
Magali Picard
\ 16h32
Magali Picard
Les réactions se suivent…et ne se ressemblent pas après la publication du rapport Bailly hier sur le travail dominical. Sylvia Pinel, la ministre du commerce, a expliqué ce matin sur France Info qu’elle allait engager avec Michel Sapin des discussions avec les représentants du bricolage pour poser un certain nombre de conditions, notamment sur le volontariat et les compensations octroyées aux salariés. « Une dérogation (pour le secteur du bricolage, NDLR) arrivera une fois que nous aurons certaines garanties, dès que les discussions auront pu être positives ». Et d’ajouter : « nous ne voulons pas de banalisation du travail le dimanche. Lorsqu’il y a nécessité ou volonté d’ouvrir, il faut que les salariés puissent avoir des contreparties », a déclaré Sylvia Pinel. Enfin, l’objectif est bien de « donner les mêmes droits aux uns et aux autres. Nous voulons qu’il n’y ait plus d’inégalités entre les salariés qui travaillent dans des commerces en fonction de leurs zones géographiques. S’ils sont en zones touristiques ou pas, il n’y avait pas les mêmes avantages ».
Dans un autre genre, Luc Chatel, ancien secrétaire d’Etat à la consommation et député UMP de la Haute-Marne, est resté « perplexe » après le discours du premier ministre. Il a qualifié de «petit pas» le rapport Bailly. «J’approuve parce qu’on nous annonce qu’on va prendre un décret sur le bricolage. Ce serait un décret provisoire, je pense qu’il devrait être définitif. On nous annonce aussi davantage de dimanches à la disposition des maires, ça va dans la bonne direction». Mais il ajoute qu’il « faut se poser la question des zones touristiques, des zones d’attraction exceptionnelle en matière commerciale. C’est tout cela qu’il faut remettre à plat avec, bien sûr, à chaque fois, le souci du volontariat des salariés».