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« Le nombre de crises en 2017 reste relativement stable, avec 102 repertoriées contre 104 en 2016 », compare Nicolas Vanderbiest, chercheur à l’université catholique de Louvain, en Belgique. Par crise, le spécialiste entend une remarque ou une info partie des réseaux sociaux, dont la viralité explose. Parmi les terrains propices à la naissance de ces emballements, Twitter est le point de départ de prédilection avec plus de 90 % des bad buzz nés sur le site, Faceboook se situant loin derrière avec à peine plus de 30 %. Dans le détail, le secteur du loisir est le plus touché par cette « mauvaise presse », avec, en tête, l’affiche retouchée du festival de Cannes. Juste après, les secteurs du retail (10 %) et du prêt-à-porter (10 %) arrivent en bonne place…
Secteurs concernés par les 102 crises survenues en 2017 :
Auchan pointé du doigt pour ses sacs plastiques sexistes
Parmi ces bad buzz, 40 % d’entre eux concernent l’égalité homme-femme, 23 % relatent un fait de sexisme. Citons notamment Auchan, qui a commercialisé des sacs de courses réutilisables durant l’été 2017 où il était écrit dessus : "Hourra ! J'ai la carte de crédit de mon mec !" (photo ci-dessus). Le distributeur a annoncé avoir retiré depuis ces contenants et a avancé l’argument de l’humour.
Autres maladresses pointées : Adidas, après le marathon de Boston, a envoyé un mail à ses clients qui ont participé à l’épreuve sportive avec un message quelque peu maladroit au vu de l’attentat qui avait frappé l’événement l’année précédente « Bravo, vous avez survécu au marathon de Boston ! ». Rue du Commerce (groupe Carrefour) n’est pas en reste avec des costumes d’enfants déportés mis en ligne sur son site marchand.
H&M risque gros
Pour 2018, le chercheur n’annonce rien de bon pour le retail, H&M et son pull « Coolest monkey in the jungle » [ Traduire : le singe le plus cool de la jungle, NDLR] porté par un enfant à la couleur de peau noire a en effet déjà suscité plus d’un million de commentaires sur la Toile selon l’expert.
A titre de comparaison, la plus grosse crise de l’année 2017 a généré plus de 2 millions de tweets. A l’origine de ce déferlement viral : une vidéo amateur montrant un passager de la compagnie aérienne United Airlines se faisant expulser d’un avion de façon extrêmement violente.