Les biscuits Saint-Michel font parler "d'oeufs"
Le biscuitier Saint-Michel s’engage à n’utiliser que des œufs de poules élevées en plein air dans des fermes françaises. Et ce, sur 100% de ses biscuits et pâtisseries.
Le biscuitier Saint-Michel a annoncé sa décision de passer l’ensemble de ses recettes en œufs plein air d’ici à fin 2015. Une démarche pour le bien-être animal qui lui a valu, en juin dernier, l’Oeuf d’Or, décerné par CIWF, ONG dédiée au bien-être des animaux de ferme, et qui récompense depuis 2007 les entreprises qui utilisent des œufs ou des ovoproduits hors-cage. Une nouvelle étape dans la volonté du biscuitier de réduire l’impact de ses activités sur l’environnement. "
Nous avons supprimé les conservateurs en 1981, les colorants en 2009 et l’huile de palme en 2010 , rappelle Romain Leycuras, responsable RSE Saint-Michel. Depuis 2009 nous utilisons 100% de blé français issu de l’agriculture raisonné et nous avons obtenu en 2012 le label Origine France Garantie". La démarche sera mise en avant sur les packagings avec le logo "œufs de plein air" apposé sur les 20 références de la marque les plus riches en œufs. "Nous allons aussi lancer une campagne digitale autour de l’amour des poules sur les réseaux sociaux", précise Romain Leycuras.Un surcoût limité
300.000 poules pondent pour Saint-Michel qui utilise chaque année 87 millions d’œufs pondus et cassés en France. L’enjeu a été dans la sélection des fournisseurs et les achats davantage que dans la réorganisation industrielle. Le surcoût sera donc limité pour les consommateurs, promet l'industriel, puisque sur les 40 références de biscuits et pâtisseries, seules six références de madeleines, les plus consommatrices en œufs, devraient êtres touchées par une hausse de tarif estimée à 7%. Le biscuitier, qui a réalisé 400 millions d’euros de chiffres d’affaires en 2014, espère générer par ce biais de la fidélité et du réachat plutôt qu’une augmentation des ventes. "Notre rôle est de créer de la valeur et d’innover sur nos marques, souligne Vincent Migignac, directeur marketing de Saint-Michel. Les consommateurs qui sont plus en plus sensibles à la provenance, la composition du produit et au mode de production ont besoin de réassurance. C'est un investissement sur le long terme mais ce n’est pas une clé d’entrée sur la catégorie".