
"L’agroalimentaire est entré dans une zone de turbulences qui oblige ses acteurs à naviguer sous de multiples contraintes", explique Philippe Jaegy, vice-président de Solving Efeso, qui vient de publier une étude: "l’agroalimentaire: apte à gagner?". En effet, dans ce contexte incertain, les industriels de l’agroalimentaire doivent relever des défis pour continuer à gagner de la valeur: la volatilité des matières premières, passée de 9 à 21% en une décennie, qui impactent directement le résultat des entreprises ; la pression tarifaire de la grande distribution qui retarde la répercussion des hausses de couts ; le pouvoir d’achat des ménages en baisse qui conduit ses derniers à rationaliser leurs achats ; les MDD qui touchent désormais toutes les catégories de produits et sont désormais les vraies concurrentes des marques alimentaires ; et enfin, l’environnement mediatico-réglementaire avec des crises sanitaires et alimentaires qui placent les industriels dans l’œil du cyclone.
Des stratégies gagnantes
Pourtant, malgré ces défis, certains industriels sortent du lot et surperforment. Ainsi, Solving Efeso a publié un classement des 50 premières entreprises agroalimentaires mondiales (General Mills, Nestlé, Coca Cola, ABInBev, Mondelez…) qui créent le plus de valeur entre 2006 et 2012. Ces performances sont porteuses d'enseignements dont Solving Efeso tire sept clés de succès, à chaque fois illustrées par un exemple emblématique :
Les PME restent dans la course
Mais si les grandes multinationales font figure d’excellence, les PME ne sont pas en reste et démontrent aussi une croissance rentable et possible comme le Petit Basque avec un positionnement très pointu et peu attaquable de ses produits et La Belle Iloise avec son réseau de magasin qui lui a permis de s’affranchir de la grande distribution.