Les dépenses en équipement de la maison ont fondu de 2 milliards d'euros en 2013
L’étude Ipea/ Sofinco révèle une chute de 4% des dépenses d’équipement de la maison. L’ameublement n’apparaît plus comme une priorité, et les intentions d’achat sont en baisse… ambiance
En 2013, 49 milliards d’euros ont été consacrés à l’équipement de la maison par les Français. Le chiffre est imposant, mais il est néanmoins de baisse de 4% sur un an selon l’étude annuelle réalisée par Sofinco et l'Institut de prospective et d’étude de l’ameublement. Il s’agit d’une « contraction notable » selon les auteurs de l’étude, qui observent une hausse des dépenses de logement (loyer, chauffage et éclairage représentaient en 2013 26,7% du budget des ménages, soit 0,5 point de plus en un an), qui vient handicaper les ventes en équipement de l’habitat. Ces dernières pèsent pour 5,3% dans le budget des français.
Plus gênant pour les Ikea et autres But ou Alinéa, « l’ameublement du domicile n’apparaît plus comme une priorité et voit sa part dans le budget des ménages diminuer de 0,3 point, à 24,1 % des dépenses engagées pour l’équipement de la maison ». Une mauvaise nouvelle pour un secteur déjà en proie aux difficultés, comme en témoigne la vente à la découpe du groupe Mobilier Européen (Fly, Atlas et Crozatier). Certains secteurs s’en sortent comme la literie, le petit électroménager ou encore le secteur du bricolage, en légère progression. Mais dès qu’il est question d’investissement importants, les porte monnaie se referment à vitesse grand V. Le gros électroménager (-2,4 %), les meubles meublants (-5,4 %), les revêtements de murs, sols et carrelages (-7,5 %) et la télévision / vidéo (-19,4 %) sont tous den repli marqué.
Et il y a peu de signes positifs à l’horizon puisque les intentions d’achat 2015 « apparaissent d’ores et déjà en baisse » selon cette étude annuelle, les consommateurs préférant miser sur l’épargne plutôt que les dépenses. Quant à l’immobilier, levier traditionnel d’équipement des ménages (par le biais des déménagements notamment), son faible niveau d’activité n’apporte pas vraiment de pistes de relance.