Les distributeurs parient sur la banane bio équitable.
Le marché de la banane équitable se porte bien, très bien même selon les chiffres communiqués par l’association Max Havelaar France fin juin 2015.
Marie Cadoux
\ 17h08
Marie Cadoux
En 2014, près de 19 000 tonnes de bananes labellisées par Fairtrade/ Max Havelaar ont été vendues en France. Ces volumes sont en hausse de 141% par rapport à 2013. A l’origine de ces performances spectaculaires, l’engagement de plus en plus fort des distributeurs pour ce label.
Depuis le second trimestre 2014, Carrefour a ainsi troqué ses bananes bio pour des bananes bio équitables. « La banane bio-équitable répond bien à notre stratégie : fournir un bon produit, accompagner les petits producteurs dans leur développement et protéger la biodiversité, nos clients ont bien compris la démarche de Carrefour puisque 9000 tonnes de bananes bio-équitables ont été vendues dans nos magasins, soit près de 50% des volumes vendus en France », explique Jean-Pierre Vepierre directeur de marché fruits et légumes/ fleurs et plantes chez Carrefour.
Monoprix, pionnier de la banane équitable
Bien avant Carrefour, d’autres enseignes se sont engagées en faveur de la banane équitable. A commencer par Monoprix qui fut dès 1998 la première enseigne généraliste à proposer des bananes bio-équitables. Désormais, 6 distributeurs généralistes sont présents sur ce marché, dont E.Leclerc et Casino. Sans compter les spécialistes bio, tel que Biocoop dont 100% des bananes commercialisées sont bio-équitables.
Après une croissance moyenne en volume de 24% en 2014, l’année 2015 devrait connaître encore une croissance soutenue selon Fairtrade /Max Havelaar. A l’instar de Carrefour, Intermarché a ainsi choisi de convertir sa banane bio en banane bio équitable.
Mais pourquoi les distributeurs sont-ils de plus en plus nombreux à sauter le pas du commerce équitable ? « Le Label Fairtrade/ Max Havelaar apporte de solides garanties sociales, économiques et environnementales(…) », assure Dominique Royet, directrice générale de Max Havelaar France. Mais c’est aussi un moyen pour les distributeurs de segmenter par le haut leur offre et atténuer ainsi les effets de la guerre des prix.