
Ant Financial, bras financier du géant chinois de l’e-commerce Alibaba, avait annoncé son intention de racheter la société américaine de paiement électronique Moneygram pour 1,2 milliard de dollars. Le 2 janvier, l’autorité réglementaire en charge du dossier (le CFIUS, Comité sur les investissements étrangers aux Etats-Unis, rattaché au Trésor américain) a apposé son veto à l’opération, ceci "malgré les efforts considérables pour répondre aux préoccupations du comité", ont déploré les deux groupes dans un communiqué.
Depuis l’annonce du rapprochement, il y a près d’un an, l’accession à la présidence des Etats-Unis de Donald Trump a en effet conduit l’administration américaine à durcir ses positions vis-à-vis des investissements chinois, le Républicain reprochant au régime ses pratiques commerciales qui avantagent ses entreprises. Dans le cas de Moneygram, spécialisé dans le transfert de fonds à l’étranger, le CFIUS s’est, d’après la presse US, inquiété du contrôle des transactions qui pourraient être employées à blanchir de l’argent ou financer le terrorisme. Donald Trump avait déjà bloqué en septembre l’acquisition d’un fabricant de semi-conducteurs par un groupe aux actionnaires chinois, et le CFIUS doit toujours se prononcer sur d’autres gros dossiers sino-américains.