
A l'heure où la saison du jouet bat son plein, les consommateurs français privilégieront-ils le Net ou le commerce physique pour remplir leur hotte de Père Noël ? Selon une récente étude mondiale réalisée par GfK, le circuit digital gagne du terrain. En exclusivité pour LSA, zoom sur les motivations des consommateurs hexagonaux.
Des Français plus "mixtes" mais aussi plus digitaux
Réalisée en octobre dernier, le volet dédié aux jouets de l'étude FutureBuy de GfK montre qu'internet est résolument entré dans les usages des parents français : 53% d'entre eux disent réaliser leurs achats de jouets aussi bien sur le net qu'en magasins physiques. "Cependant, on note une forte part - 15% - de sondés déclarant réaliser exclusivement leurs achats sur internet, contre 12% en moyenne en Europe et 11% aux Etats-Unis", pointe Madline Sandevoir, directrice de l'expertise shopper chez GfK. Un score qui pénalise le commerce physique, canal exclusif de 32% des Français sondés, en baisse de 5 points par rapport à 2016.
Le magasin pour voir le produit, le Net pour le prix
Si les magasins comme le Net sont largement utilisés par les parents lors de la phase de prospection et de recherche d'idées de cadeaux, les motivations de choix entre les circuits pour passer aux achats varient fortement. "Pour leur achats sur le Net, les Français mettent d'abord en avant l'argument prix quand ils pointent d'abord la possibilité de voir le produit avant l'achat comme principal avantage pour les magasins physiques", explique Madline Sandevoir. Un besoin de réassurance couplé à l'envie d'avoir le produit plus rapidement et de gagner du temps. Ce dernier item se retrouve également pour le Net, mais cité en cinquième position seulement.
Une nouvelle hierarchie dans les raisons d'achat
Si en 2015, les Français plaçaient en premier critère d'achat les informations sur le produit, ils mettent cette année en pole position le fait de connaître ou d'avoir déjà une une expérience avec la marque. L'expérience avec l'enseigne arrive en deuxième position devant l'avis des proches, amis et collègues puis, seulement, les informations sur le produit. Les avis des internautes sont cités en cinquième position. "Que ce soit dans leurs achats ou dans leurs parcours d'achat, les Français utilisent les deux canaux - physique et virtuel - et jouent la complémentarité des canaux", pointe Madline Sandevoir. Un comportement omni-canal aujourd'hui bien compris par les enseignes.