Les investisseurs plus que jamais confiants dans les actifs de commerce selon Cushman & Wakefield !
Certes, les cessions du portefeuille de galeries Klépierre à Carrefour et du centre Beaugrenelle représentent à elles seules 66 % des montants engagés en commerces depuis janvier. Reste qu’avec 4,2 milliards d’euros investis dans les seuls actifs de commerce en France au premier semestre 2014, le secteur affiche une hausse de 133 % sur un an ! L’appétit des investisseurs se manifestant aussi pour de beaux immeubles mixtes parisiens et sur des cessions de foncières soucieuses de recentrer leur patrimoine. Tel Corio. Bonne nouvelle donc, sous l'angle d'une projection de la cote financière du commerce à moyen terme, au-delà des fluctuations conjoncturelles et météorologiques des chiffres d’affaires mensuels. D’autant que Cushman & Wakefield, livrant cette expertise semestrielle du marché français de l’immobilier d'entreprise, annonce de nouvelles grandes transactions d’ici la fin de l’année. Qui pourrait faire franchir le record de 2007 (à 4,8 milliards d'euros) et même atteindre la barre symbolique des 5 milliards en 2014.
Dans son bilan du marché français de l’immobilier d’entreprise à la fin du 1er semestre 2014, l’expert Cushman & Wakefield ne manque pas de souligner le démarrage en trombe de l’investissement. « Avec 11,5 milliards d’euros investis au 1er semestre 2014, la hausse est de 72 % par rapport à la même période en 2013. Le marché français renoue avec des niveaux inédits depuis le début de la crise, signant sa meilleure performance, sur un semestre, depuis 2007 » annonce Olivier Gérard, Président de Cushman & Wakefield France. Mais attention, il s’agit bien ici de TOUS les types d’immobilier d’entreprise : bureaux, commerces et actifs industriels.
Cession record du portefeuille Klépierre à Carrefour…
Ce boom tient pour une large part à la finalisation de trois transactions supérieures au milliard d’euros, qui figurent parmi les plus importantes jamais enregistrées en France. 7,7 milliards d’euros ont été investis au 2e trimestre 2014. Il s’agit du meilleur résultat sur un trimestre depuis 2005. S’ajoutant aux 3,8 milliards d’euros du 1er trimestre 2014 ce volume permet au marché français de totaliser 11,5 milliards à la fin du 1er semestre (+ 72 % sur un an). liée à la finalisation de quelques très grandes transactions. Sur les 22 transactions de plus de 100 millions d’euros du semestre, 8 sont supérieures à 200 millions d’euros et concentrent à elles seules 57 % des volumes investis. Et parmi les trois scores jamais enregistrés en France : la cession à Carrefour du portefeuille Klépierre.
… Et ses effets sur les transactions hors Paris
Considérant toujours le portefeuille TOUS types d’immobilier, 8,3 milliards d’euros ont été investis en Île-de-France au 1er semestre 2014. Les bureaux y prédominent (73 % du volume total), les commerces suivant loin derrière (22 %), de même que les locaux industriels (5 %). Avec 3,2 milliards d’euros (+ 60 % sur un an), la province voit deux transactions supérieures à 200 millions d’euros représenter à elles seules 59 % de ce volume, dont la « fameuse » cession du portefeuille Klépierre.
Beaugrenelle pèse aussi dans la balance
Intéressons-nous, avec l’expertise Cushman & Wakefield, aux seuls actifs de commerces. Avec 4,2 milliards d’euros (37 % des volumes investis en France), les commerces affichent une belle hausse : 133 % sur un an ! «Ce montant est même supérieur aux résultats enregistrés chaque année sur cette typologie d’actif depuis 2008 » notent les spécialistes. Cependant la lecture du marché est quelque peu biaisée par le poids de deux très grosses opérations. La cession du portefeuille Klépierre et du centre Beaugrenelle représentent 66 % des montants engagés en commerces depuis janvier. Mais d’autres transactions moins mises sous le feu des projecteurs ont cependant illustré l’appétit des investisseurs pour des immeubles mixtes parisiens. Tels le Rossini, dans le quartier de l’Opéra ; le 49-51 avenue George V ou les immeubles du portefeuille Risanamento, sans compter les boutiques situées sur les meilleures artères de l’Hexagone : Chanel au 51 avenue Montaigne, par exemple.
Nouvelles grandes transactions à attendre d’ici la fin 2014
« Les investisseurs se sont également positionnés sur des segments plus offreurs, alimentés par de nouveaux projets de centres commerciaux (Nice One) ou de retail parks (Saint-Max Avenue dans l’Oise) et les cessions de foncières soucieuses de recentrer leur patrimoine. Telle celle de Corio auprès de KKR/Seefar portant sur quatre centres. Et les experts d’annoncer «de nouvelles grandes transactions seront finalisées d’ici la fin de l’année, si bien que le record de 2007 (4,8 milliards) devrait être dépassé et les volumes investis franchir la barre symbolique des 5 milliards d’euros en 2014 ».