
Premier acteur à montrer des dents, les laboratoires Mercurochrome, une marque des laboratoires Juvasanté (Juvamine, Intimy…). Un habitué des levées d’interdiction à la vente au grand public puisqu’il était déjà présent sur les compléments vitaminiques en 1987, en 1988 sur les préservatifs, et sur les pansements antiseptiques en 1993.
Pénalisé en 2001 pour avoir vendu des solutions d’entretien pour lentilles contre l’avis de la loi, voilà que l’industriel pourrait revenir sur ce marché en toute légalité.
Quid de l’accessibilité ?
L’argument principal de l’autorisation de ces ventes en grandes surfaces est de diminuer le coût de ces produits pour la consommatrice. Une diminution des prix relative selon les prix proposés, ou du moins conseillés au distributeur, par Mercurochrome. Avec 5 bandelettes et 5 coupelles pour 11,99 euros, le prix des tests d’ovulation est très légèrement inférieur à ce qu’on peut trouver en parapharmacie en ligne. Allant de 12 euros à plus de 30 euros, mais pour des boîtes de parfois 10 tests (hors frais de port).
Pour les tests de grossesses, en revanche, la baisse est à peine perceptible, et le prix est de 9,95 euros. Globalement la moyenne du marché en pharmacie, environ 10 euros. Les moins chères sont accessibles pour environ 5 euros, quand d’autres valent encore moins en pharmacie en ligne (prix auquel il faut, bien sûr, rajouter les frais de port, entre 4 et 5 euros).
Quoi qu’il en soit, la disponibilité de ces tests en grandes surfaces, fait encore des émules parmi les pharmaciens, sur un marché évalué à 37 millions d’euros, selon IMS Health, cité par le Figaro. Rien n’est encore gagné. La Loi est encore en discussion à l’assemblée. Il restera ensuite la Commission Mixte Paritaire… Réponse définitive dans au moins plusieurs semaines.