Les sous-vêtements déshabillés
A l’occasion du salon de la lingerie qui aura lieu du 19 au 21 janvier 2013, deux études déshabillent le marché du sous-vêtement. Analyse d’un secteur qui pèse plus de 3 milliards d’euros.
Au petit jeu des sous-vêtements, les femmes sont les plus addictes. Les culottes, tangas ou autres strings ont plus de succès que les boxers ou caleçons. Le budget lingerie de madame est de deux à trois fois plus important que celui de monsieur.
Au total, les Françaises ont dépensé 2,6 milliards d'euros en lingerie. C’est important, mais en baisse de 2,2% par rapport à 2011. "Le marché se maintient plutôt bien par rapport au prêt-à-porter", tempère Séverine Marchesi, commissaire générale du salon qui se tiendra à la porte de Versailles.
Par an, cela représente 97 euros dépensés pour les soutiens-gorge, petites culottes, bodys ou caracos. Le budget consacré annuellement diminuent de plus de deux euros. Il était de 99,7 euros en 2011, selon les chiffres de l'Institut français de la mode (IFM) cités par la commissaire du salon.
Avec un total de 144,8 euros par ans pour leurs dessous, les 15/24 ans sont au-dessus du lot. "Depuis 2010, cette tranche d'âge explose son budget car elle veut une lingerie mode, donc elle en change tous les trois/quatre mois", a poursuivi Mme Marchesi.
Viennent ensuite les 45/54 ans avec 113,6 euros puis les 55/64 ans, avec 108,32 euros devant les 25/34 ans avec 99,8 euros.
Les hommes en bas
Sur l’échelle des budgets alloués, les hommes sont en bas. Selon une étude Kantar, réalisée sur un panel de 11 900 consommateurs, les hommes dépensent en moyenne 33,6 euros. Soit 5,6 articles achetés au prix moyen de six euros. C'est beaucoup moins que les femmes qui dépensent 67 euros pour un prix moyen de 10,5 euros et 6,4 articles achetés.
Notons tout de même qu’une femme – en général – achète deux articles (haut et bas) quand un homme n’achète que le bas – en général… Ainsi, pour la gente masculine, les sous-vêtements seuls représentent 41% des achats mais 58% du chiffre d'affaires du secteur. Ce qui n’est pas un si mauvais score.
Les hommes n'achètent pas souvent leurs sous-vêtements (1,9 fois dans l'année) et prennent 2,9 articles à la fois. Une des caractéristiques de ce marché est en effet le phénomène des lots. Les caleçons se ramassent à la pelle ! Trois-quarts des achats de sous-vêtements masculins se font par lots.
Et si les français achètent moins, ils achètent plus chers. Si le volume d'article est orienté à la baisse pour atteindre 121,3 millions en 2012, contre 122,8 millions en 2011, le chiffre d'affaires lui grimpe à 724,2 millions d'euros fin 2012 contre 678,7 millions d'euros fin 2011.
Les sous-vêtements aussi sont un secteur anti-crise…