Les volumes sauvent la mise
Portés par des volumes de ventes soutenus, les tables de cuisson et les fours ont continué d'être pénalisés, l'an passé, par une chute du prix moyen de vente.
CHRISTIAN LOUIS
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CHRISTIAN LOUIS
«Avec une hausse en volume et en valeur de 7%, le segment de l'induction est resté, au cours du premier trimestre 2012, le principal moteur du marché des tables de cuisson », observe Aurélie Noël, chef de produits cuisson chez Miele. Une appréciation corroborée par les données GfK, qui montrent une progression de 7,4% versus 2011 du nombre de pièces vendues sur la période janvier-mars 2012. Pour rappel, le marché total tables de cuisson (2e segment du GEM cuisson en CA réalisé) a pesé, l'an passé, 1 529 000 unités (+4%), pour 491 M €, à +2,4%.
Les tendances
- L'induction est resté le principal relais de croissance des tables de cuisson
- La chute du PMV a été plus contenue sur le marché des tables (-1,6%) que sur celui des fours (-4,5%)
- Le segment des fours est de plus en plus bataillé, via l'arrivée de nouveaux intervenants
Le haut de gamme souffre
L'induction, qui a généré en 2011 46% de la valeur de la branche, contre 25% pour le gaz, 18,5% pour la vitrocéramique et 10,5% pour l'électrique, bénéficie de plusieurs atouts. « Cette technologie livre une montée en température plus rapide que ses concurrentes et consomme 30% d'énergie en moins que la vitrocéramique, détaille Aurélie Noël. Ajoutons que que le nettoyage est très facile. »
Seule ombre au tableau des tables de cuisson : la chute, l'an passé, du prix moyen de vente à l'unité, de 1,6%, à 321 €. « Le premium, sur lequel est inscrit Miele, a davantage souffert que l'entrée et le milieu de gamme, explique Aurélie Noël. De plus, dans le mouvement de démocratisation de l'induction, on trouve des modèles aux prix de la vitrocéramique, ce qui fait perdre de la valeur au PMV. »
Premier marché du GEM Cuisson (480,5 M €, à + 1,6%), le segment des fours « a poursuivi sur une belle dynamique, constate Jean-Noël Micheau, chef de produits cuisson chez Bosch-Siemens. En dépit, là aussi, d'une chute du prix de ventes des appareils » (- 4,5%, à 480 €). La faute, selon lui, à « une offre qui s'élargit de plus en plus », via notamment l'arrivée de nouveaux intervenants.
Écologie, confort et design
Il n'empêche, cette famille de produits (+ 6,5% en volume) a pu s'appuyer, l'an dernier, sur trois leviers : l'écologie, avec la commercialisation de solutions toujours moins énergivores ; le confort, via l'apport d'agréments techniques « telle que la fermeture assistée des portes ou les rails télescopiques », observe le chef de produits ; et le design, grâce à la livraison de nouvelles couleurs.
Même tendance à la hausse dans l'univers des hottes aspirantes (+ 1,5% en volume). « Cette progression se confirme au premier trimestre 2012, se félicite Hélène Maillard, directrice marketing chez Franke (marque Roblin). Les hottes, qui jouent la carte du design, séduisent le plus grand nombre. »
LES CHIFFRES
1,77 Mrd E Le chiffre d'affaires 2011, à + 1 % vs 2010 6,44 M Le nombre d'unités vendues, à + 2,3 % vs 2010 272 E Le prix moyen, à - 2,3 % vs 2010 Source : GfK