Manuel Valls annonce la réduction des dépenses et la hausse du pouvoir d’achat des smicards
Dans sa déclaration de politique générale prononcée devant les députés, le Premier ministre a annoncé le plan de réduction de déficits de 50 milliards d’euros sur trois ans - dont 44 fléchés - et la hausse des revenus des salariés au Smic de 500 euros par an grâce à une baisse des cotisations sociales.
Sylvain AUBRIL
\ 16h32
Sylvain AUBRIL
"La dette représente aujourd'hui 30.000 euros pour chaque Français : c'est inacceptable. Je propose 50 milliards d'économie sur trois ans : 19 milliards pour l'Etat, 15 milliards pour la Sécurité sociale, 10 milliards pour les collectivités locales, le reste viendra d'une plus grande justice. Le Premier ministre vient d’indiquer, avec ces chiffres, où il entend tailler dans les dépenses. Contrairement aux rumeurs, ce n’est pas la Sécurité sociale et la santé qui vont contribuer le plus à la réduction des coûts, mais l’Etat. On ne sait pas encore où, mais les nombreux établissements publics, dont les chambres de commerce, pourraient bien voir leur budget à nouveau amputé.
Mais le Premier ministre a aussi pensé aux salariés – et aux ménages – qui touchent le smic. "Le pacte de responsabilité est aussi un pacte de solidarité : il doit agir sur le salaire net, celui que l'on touche à la fin du mois" : 500 euros de plus par an pour un smicard grâce à la baisse des cotisations salariales ». Pour l’heure, le Premier ministre n’a pas parlé que des salariés au Smic. On ne sait pas quel sera le coût de la mesure, probablement entre 1 et 2 milliards d’euros. Compte tenu de la chute du pouvoir d’achat, avec des dépenses contraintes en hausse de 2,3 %, un pouvoir d’achat ressenti – hors dépenses contraintes – en baisse de 1,2 %, selon l’indicateur Bipe/LSA et une hausse de la fiscalité estimée à 12 ou 13 milliards d’euros, la contribution à la hausse du pouvoir d’achat peut paraître faible, mais elle marque un nouvel intérêt pour la consommation.