Manuel Valls dévoile son plan pour l'emploi dans les PME
Grand Messe à l'Elysée, ce matin mardi 9 juin 2015, pour l'annonce par le Premier ministre d'une série de mesures sensées faciliter l'embauche dans les entreprises de moins de cinquante salariés. Une prime de 4000 euros sera notamment donnée pour la création du premier emploi. C'est la mesure la plus lisible...
Sylvain AUBRIL
\ 12h12
Sylvain AUBRIL
Alors que l'emploi ne cesse de reculer dans les PME et TPE, les plus soumises à la crise, le Premier ministre, Manuel Valls, accompagné de pas moins de six ministres, a présenté un plan en leur faveur dont la mesure la plus lisible est une prime de 4000 euros versées en deux fois, sur deux années, pour l'embauche d'un premier employé, ou dans le cas où l'entreprise n'a pas embauché depuis plus d'un an. La mesure ne concerne toutefois que les CDD ou les CDI de plus d'un an.
Manuel Valls a aussi présenté une initiative pour « lisser » les seuils fiscaux et sociaux qui s'appliquent aux entreprises. Au cours des trois prochaines années, les recrutements des entreprises jusqu'à 50 salariés ne déclencheront pas de prélèvements fiscaux et sociaux supplémentaires. Difficile de chiffrer la mesure, donc d'en mesurer l'ampleur. Il sera possible de renouveler deux fois (au lieu d'une) les contrats à durée déterminée ou en intérim, toujours pour les entreprises de moins de cinquante salariés.
La loi Macron comme véhicule
Le gouvernement va également plafonner les indemnités pour licenciement sans cause réelle et sérieuse. Le plafonnement variera selon la taille de l'entreprise et l'ancienneté du salarié. Les grandes entreprises ne seront pas concernées. Le gouvernement planche depuis longtemps sur les solutions à trouver en cas de licenciement et cherche également à désengorger les tribunaux prudhommaux. L'idée d'un plancher et d'un plafond connu à l'avance en cas de licenciement fait partie des pistes. Les mesures devront être discutées devant le Parlement, à l'occasion de l'examen de la loi Macron pour l'activité et la croissance, ou celle que défend le ministre du Travail, François Rebsamen. Pour la loi Macron, en cours d'examen à l'Assemblée nationale par la Commission spéciale, le Premier ministre devrait à nouveau utiliser le 49/3, c'est à dire l'adoption sans vote, pour éviter le risque qu'une majorité de députés s'oppose à son adoption, tant elle fait débat