Manuel Valls fait adopter la loi Macron via l'article 49/3
Les débats à l'Assemblée nationale concernant la loi Macron sont finis : le Premier ministre, Manuel Valls, a engagé la responsabilité du gouvernement et fait adopter la version votée par la Commission spéciale, plus quelques amendements de dernière minute. L'opposition est furieuse, les frondeurs également.
Sylvain AUBRIL
\ 16h25
Sylvain AUBRIL
"C'est du jamais vu, on ne sait pas quel texte est adopté, il y a eu des amendements de dernière minute, le Premier ministre n'a plus de majorité, l'Assemblée nationale a été humiliée". Le chef du groupe des Républicains, Christian Jacob, qui n'a pas pu s'exprimer sur la loi Macron était furieux. Les députés n'ont même pas pu consulter la version définitive adoptée par la Commission spéciale de l'Assemblée nationale, qui n'était pas disponible. C'est elle, pourtant, qui va être adoptée.
Choix d'efficacité
Mais le Premier ministre voulait aller vite, et a même expédié son discours pour justifier l'engagement du gouvernement en cinq minutes. "Je connais les immobilismes et les conservatismes. Il faut accélérer le rythme des réformes, ce texte donne un coup de jeune à l'économie. Il a été examiné pendant 437 heures, les Français ne comprennent pas les tergiversations, ils attendent du concret. Je salue Emmanuel Macron, le président de la Commission spéciale,François Brottes. C'est un choix d'efficacité, j'engage le gouvernement sur le texte élaboré par la Commission spéciale"
Avant le 14 juillet
Le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, a ensuite pris la parole : "le texte est adopté, les débats sont immédiatement suspendus". Les députés de l'opposition et le Front de gauche pourraient déposer une motion de censure, pour faire chuter gouvernement, mais qui n'a aucune chance d'aboutir. Le texte doit désormais retourner au Sénat, pour un dernier examen, mais avec peu de chances que de nouveaux amendements soient acceptés. La messe est quasi-terminée.. Le président de la République a indiqué qu'il voulait une adoption définitive pour le 14 juillet et selon Emmanuel Macron "les décrets d'application sont déjà prêts...