
En 2010, « la baisse des coûts a délivré ses fruits sur fond de stabilisation des chiffres d'affaires », explique Antoine de Riedmatten, associé du cabinet d'audit et de conseil Deloitte, qui publie sa première étude sur « Les 250 champions industriels des biens de consommation ». Celle-ci, qui couvre l'alimentaire et le non-alimentaire, établit que la marge bénéficiaire des 215 entreprises du classement qui ont publié leurs comptes s'améliore : elle atteint 6,4% du chiffre d'affaires (exercices clos entre le 1er juillet 2009 et le 30 juin 2010), contre 5,6% l'année précédente. Près de 90% d'entre elles ont dégagé des bénéfices, contre 80% l'année d'avant. Quant au chiffre d'affaires (retraité des activités hors grande consommation pour les sociétés multisectorielles), il est en baisse de 1,2%. Le recul est moindre (- 0,8%) et la rentabilité meilleure (6,7%) pour les dix plus grandes entreprises. Celles-ci, « qui représentent un quart des ventes totales, sont mieux équipées pour suivre les distributeurs à l'international et y trouver des relais de croissance », analyse Antoine de Riedmatten. Aucun français dans ce top 10. Le chiffre d'affaires des 17 entreprises françaises du classement est en repli de 0,9%, leur marge bénéficiaire s'établit à 7,1%. Le top 10 européen est dominé par Nestlé, suivi par Nokia, Unilever, AB Inbev, Philips et L'Oréal, le premier français à émerger en Europe.
SAMSUNG EN ÉCHAPPÉE
Les dix premiers industriels mondiaux de biens de consommation se partagent pour moitié entre fabricants de high-tech et fabricants de PGC. Samsung et LG tirent la croissance vers le haut. La rentabilité moyenne (6,7%) est supérieure de 0,3 point à celle du top 250.