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Sylvain AUBRIL
\ 09h02
Sylvain AUBRIL
LSA : Comment les coopératives ont-elles abordé les négociations commerciales quise déroulent jusqu’au 29 février 2016 ?
Pascal Viné : La situation est complexe, nous sommes encore à un mois de la fin des négociations et il est encore bien trop tôt pour établir un bilan. Nous avons le sentiment que la situation est très tendue. Alors que les enseignes avaient annoncé lors du colloque LSA de rentrée, un état d’esprit plus constructif, tourné vers une meilleure segmentation, le soutien à l’innovation et la création de valeur, la réalité des discussions en cours est très différente et reste dominée par la guerre des prix. Nous menons une enquête précise sur le respect de la législation dans le cadre des négociations 2016 et que nous serons en mesure de synthétiser après le 1er mars.
LSA : La crise agricole grave qui touche les filières d’élevage fragilise-t-elle aussi les structures coopératives ?
P.V. : Bien évidemment, la fragilité de nos exploitations a des conséquences sur l’ensemble de la filière et notamment sur nos entreprises, qui sont la propriété des agriculteurs. Nous sommes en première ligne pour aider les agriculteurs-coopérateurs. Cela est normal, nous cherchons à apporter des solutions. La crise actuelle commence à faire bouger les institutions européennes, cette fois dans le bon sens (elle vient de créer une task force européenne sur les marchés agricoles). Coop de France y participe activement. L’Europe doit pouvoir mieux répondre aux crises économiques, sanitaires et climatiques ! En France, nous demandons à l’Etat de réduire les charges qui pèsent sur les entreprises. Nous accueillons favorablement la transformation du CICE en baisse définitive des cotisations sociales, car cela permet aux coopératives d’en bénéficier. Mais nous devons le faire sans délai et aller plus loin. Il est enfin indispensable que nous positionnions nos analyses en fonction des marchés auxquels nous nous adressons, que ceux-ci soient locaux, nationaux ou internationaux. Si nous sommes trop déconnectés du marché, nous serons fragilisés. C’est d’ailleurs l’approche que nous avons décidé de partager avec la FCD pour le marché national, où les enseignes ont une grande responsabilité.
LSA : Où en sont ces accords de recherche de valorisation et de compétitivité avec la FCD, signés en septembre ? S’appliquent-ils ?
P.V. : Les groupes de travail en commun entre Coop de France et la FCD ont été mis en place. Nous ferons un point d’étape lors du Salon International de l’Agriculture. Nous cherchons à travailler de manière plus constructive avec les enseignes, dans la durée et ciblons 2017. Nous proposerons des bonnes pratiques, que les coopératives comme les enseignes, s’approprieront pour mieux valoriser les démarches de segmentation. Déjà, de plus en plus de coopératives affichent leur appartenance au mouvement coopératif dans leur communication ou sur les emballages de leurs marques. C’est le cas pour d’Aucy, Paysan Breton, Brossard, Entremont, Candia et d’autres. Il y a un mouvement général, qui s’inscrit dans le droit fil des campagnes de communication que Coop de France mène depuis deux ans. Lors du Salon de l’Agriculture, nous mettrons les produits de la coopération au premier plan sur notre stand, élargi pour l’occasion, avec un slogan : “Et si on consommait coopératif ?“. C’est une nouvelle étape qui s’ouvre.
LSA : Vous vous adressez directement au consommateur et aux visiteurs du salon, via ce slogan ?
P.V. : Oui, nous favorisons l’idée d’un stand vitrine pour mettre les produits et les marques des coopératives en avant. Nous en sommes fiers, ils apportent une valeur sociétale qui mérite d’être reconnue. Tous les visiteurs pourront découvrir l’ampleur de l’offre coopérative issue des productions végétales et animales, et déguster de nombreux produits. Nous y accueillerons également (et bien évidemment !) les adhérents de nos coopératives, que sont les agriculteurs. Ils pourront alors mesurer le poids de la coopération au sein du secteur agroalimentaire. Si nous représentons 40% de l’agroalimentaire français, c’est bien grâce à eux. Si nous employons aujourd’hui 165 000 salariés, c’est encore grâce à eux ! Notre objectif, c’est qu’aujourd’hui les grandes enseignes de distribution puissent valoriser les produits de la coopération dans leurs magasins. Nous pensons que les français sauront accueillir avec beaucoup d’intérêt ces produits de qualité, auxquels sont associées de fortes valeurs sociétales.
Propos recueillis par Sylvain Aubril
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