Nintendo : une direction temporaire ?
Genyo Takeda et Shigeru Miyamoto ont été nommés à la tête de Nintendo à la suite de Satoru Iwata, dont on a appris le décès par un communiqué du 13 juillet 2015. Le duo de directeurs généraux ne semble pas être une solution longue durée pour la firme japonaise, qui doit faire face à de nombreux défis.
Nommés directement après l’annonce du décès de Satoru Iwata des suites d’un cancer, dans un communiqué du 13 juillet 2015, Genyo Takeda et Shigeru Miyamoto ont pris la tête de Nintendo. Un duo formé de cadres historiques de la firme japonaise, qui ne semblent pas être la solution à long terme pour Nintendo. Satoru Iwata, qui a pris la tête de l’entreprise en 2002, était connu pour avoir su fédérer au sein de Nintendo les ingénieurs créateurs de consoles, décrits comme conservateurs, avec les développeurs de jeux, qui s’attachent, eux, au côté magique du projet. Un consensus qu’on retrouve dans le couple Takeda-Miyamoto. Tous deux partagent la même philosophie : rendre les jeux vidéo accessibles par des produits bon marchés et ludiques, ouverts au plus grand public possible.
Un ingénieur et un créatif
Shigeru Miyamoto est entré en 1977 chez Nintendo, en tant que directeur artistique. Trois mois plus tard, ce designer industriel de formation, avait créé le jeu d’arcade Donkey Kong. Très connu des adeptes de jeux vidéo, on lui doit notamment Super Mario Bros et The Legend of Zelda. A la tête de la division EAD (Entertainment Analysis and Development), il supervisait la production depuis 1986. A 62 ans et un look d’éternel ado qui détonne, il enfile difficilement le costume de patron.
Son binôme Genyo Takeda, 66 ans, est un des cadres de l'ombre de Nintendo. Il a réalisé l’ensemble de sa carrière au sein de la firme, et était à la tête de la division la plus technique de l’entreprise. En charge du développement des consoles, Genyo Takeda a notamment participé au développement de la Game Cube, de la Wii et de la Wii U. C’est un des premiers à avoir dit non à la course à la puissance pour privilégier un produit bon marché. Mais son manque d'expérience en management lui est souvent reproché.
Les défis de Nintendo
Si ce duo de cadres historiques de la firme japonaise partage les mêmes points de vus, il ne représente pas la solution à long terme. A l’heure où Nintendo doit s’engager dans le mobile, notamment depuis son partenariat avec DeNA, pour lancer ses franchises les plus célèbres sur applications, Miyamoto reste réfractaire à ce développement. Les nouveaux directeurs vont devoir aussi assurer le lancement de la nouvelle Nintendo X en 2016.