
On y apprenait tout de ce fameux régime paléo (pour paléolithique), très en vogue aux États-Unis et déjà adopté par le tennisman Novak Djokovic et quelques marathoniens français. De quoi s’agit-il ? Tout simplement de s’alimenter comme nos ancêtres avant l’invention de l’agriculture… Les premiers hommes se nourrissaient de plantes, de tubercules, de baies et autres noix sauvages, qu’ils complétaient, à l’occasion, avec de la viande. Ce régime dit adieu à tout ce qui est raffiné, sucré, alcoolisé ou lacté. De quoi faire frémir l’industrie agroalimentaire.
Qu’en disent les nutritionnistes ? « Il est intéressant, car il réhabilite les légumes verts, mais attention, il est assez extrémiste, explique Solveig Darrigo-Dartinet, auteur du blog nutriveg.fr et chroniqueuse du Magazine de la santé (France 5). Il faut faire attention quand les sportifs parlent de leurs régimes. Ils surveillent de très près leur alimentation et sont aidés par des coachs. » Ce qui est loin d’être le cas du commun des mortels. Cependant, toute une littérature émerge : Manger paléo, Maigrir avec le régime paléo, Le Petit Déjeuner paléo...
Aux États-Unis, où, outre le régime, les stages d’entraînements sportifs en mode paléo font fureur, quelques produits tout prêts arrivent sur le marché. Comme des mélanges de graines crues (amandes, noix de coco, graines de sésame et de citrouille), des barres de céréales sans gluten ou du müesli signés Paleokrunch, du fabricant Steve’s Paleo Goods. Le patron, Steve Liberati, n’hésite pas à se mettre en scène sur son site pour dire qu’il se nourrit paléo et que cela lui va bien. Typiquement américain. ??? S. Leb.