Oreo et Gillette accusés de déforestation par Greenpeace
Si l’huile de palme est présente dans de nombreux produits transformés et cosmétiques, Oreo et Gillette, qui en utilisent, sont accusés par Greenpeace d’utiliser une huile provenant de terrains déboisés illégalement en Indonésie.
Margot Ziegler
\ 14h14
Margot Ziegler
L’huile de palme n’en finit pas de provoquer le débat. Décrite comme mauvaise pour la santé ou coupable de déforestation massive, cette huile s’attire les foudres de nombreuses associations. C’est le cas de Greenpeace. La célèbre organisation de défense de l’environnement pointe du doigt Oreo et Gillette, deux marques utilisatrices d’huile de palme. Cette dernière proviendrait de terrains déboisés illégalement en Indonésie.
Le fournisseur d’huile de palme des deux marques est Wilmar (qui se présente comme premier producteur mondial). Ce dernier explique qu’il s’est fournit auprès de producteurs accusés d’avoir défriché une zone du parc de Tesso Nilo, protégé, sur l’île de Sumatra, où vivent des tigres menacés d’extinction.
"Tant que Wilmar ne s'engagera pas envers une politique de non-déforestation, la vente de leur huile de palme à des marques de grande consommation comme les fabricants des cookies Oreo ou des produits de rasage Gillette font des consommateurs des complices involontaires de la disparition des 400 tigres de Sumatra encore en Indonésie", s’insurge Bustar Maitar, le responsable des campagnes Greenpeace pour les forêts indonésiennes.
De son côté, Wilmar explique ne pas avoir été au courant et à diffuser une mise en garde auprès de ses producteurs. “ Tout fournisseur tentant de vendre des fruits de palmiers illégaux sera totalement écarté", déclare une porte-parole.
Pour le moment, Oreo et Gillette ne se sont pas exprimés sur le sujet.