Paris Fashion Shops, la marketplace qui met en relation grossistes et détaillants de mode
Paris Fashion Shops, plate-forme BtoB de mise en relations de détaillants de mode et de grossistes, offre aux petites boutiques l'occasion de gagner en réactivité face aux grands groupes internationaux. Explications.
Il s’est donné une mission. Participer à sauver les détaillants de mode. Dans un secteur qui peine à sortir de la crise depuis plus de dix ans maintenant, et qui voit se multiplier les fermetures, il en est certain : tout n’est pas perdu. A condition de s’unir et d’être un peu malin : « ensemble, faisons le bon choix », résume-t-il.
« Il », c’est Jacky Z. Chang, la quarantaine et plus de vingt années d’expérience dans le milieu de la mode. Depuis trois ans, il a créée Paris Fashion Shops, une plate-forme BtoB de mise en relation de détaillants et de grossistes. Le principe ? Utiliser les vertus des technologies modernes pour créer le Sentier 2.0. Créer n’est pas le bon terme, d’ailleurs : digitaliser le Sentier paraît être une définition plus proche de la réalité. « L’âme du Sentier est toujours vive. Il suffit juste de lui donner les moyens de s’exprimer. Et Paris Fashion Shops, en créant des ponts entre fournisseurs et détaillants, est justement là pour cela », assène Jacky Z. Chang.
650 fournisseurs, plus de 100.000 références en catalogue
D’un côté, 650 fournisseurs issus de la région parisienne. De l’autre, 100.000 commerçants, à 60% installés à l’étranger. Entre les deux, Paris Fashion Shops, qui s’occupe de tout pour fluidifier les relations entre eux. La plate-forme met en ligne quelque 100.000 références venues des stocks des fournisseurs. « Ce sont nos propres studios, installés dans nos ateliers d’Aubervilliers, qui se chargent des shootings photos, explique Jacky Z. Chang. Chaque jour, ce sont entre 400 et 500 produits qui sont ainsi photographiés, sur mannequins, et ensuite mis en ligne par nos équipes. »
Les commerçants, ensuite, n’ont plus qu’à faire leurs emplettes. « Quand autrefois ils devaient faire la tournée des fournisseurs parisiens, nous leur offrons désormais ce service depuis leurs boutiques », avance Jacky Z. Chang. Mais pas uniquement ce seul service, et c’est aussi tout l’intérêt de Paris Fashion Shops. La plate-forme est ainsi dotée de sa propre flottille de camions et camionnettes. Elle s’occupe donc de centraliser les commandes faites auprès des fournisseurs, et les reconditionne en un seul colis pour, ensuite, les envoyer par le biais des transporteurs habituels aux boutiques. Le tout en 24h/48h maximum. « La souplesse et l’agilité sont nos maîtres mots. Si nous ne pouvons pas rivaliser avec la force de frappe des grands groupes internationaux, basée sur les volumes de production, nous avons pour nous une capacité de réaction qu’ils n’auront jamais. C’est la force même des entreprises du Sentier que de pouvoir fournir rapidement de petites séries », plaide Jacky Z. Chang.
La magie des datas
Rapide, Paris Fashion Shops se promet en plus d’être réactive : de la pluie s’annonce dans les jours à venir ? La plate-forme pourra proposer aux boutiques des régions concernées une offre adaptée. Par quel miracle ? Celui de la magie des datas. Ou plutôt de leur maîtrise. « Depuis trois ans que l’entreprise existe, nous avons perfectionné notre capacité à collecter et à utiliser les datas, se réjouit le fondateur. Nous savons qui commande quoi et qui vend quoi. Nous pouvons donc proposer la bonne offre, au bon détaillant, au bon moment. »
Reste une question, bien sûr. Celle du coût de ces services. Paris Fashion Shops se rémunère à hauteur de 10% sur les commandes faites auprès des fournisseurs. C’est ainsi que, sur un volume d’affaires de 20 millions d’euros en 2018, l’entreprise a dégagé 2 millions d’euros de chiffre d’affaires. Et compte bien doubler ce volume d’affaires en 2019.