
La récolte 2016 d'oranges à jus du Brésil s’est achevée en décembre avec une baisse de 19% des volumes par rapport à 2015. Les conditions climatiques particulièrement difficiles, notamment avec le courant marin chaud El Niño et une sécheresse climatique importante, expliquent cette chute de production. "Les approvisionnements français dépendent en grande majorité de la récolte brésilienne, premier producteur mondial d'oranges à jus (80 % de la production mondiale, NDLR). Cela aura des répercussions sur notre filière car les industriels achètent leurs concentrés 50% plus cher qu’en 2015", annonce Unijus, l’interprofession des jus de fruits. En effet, le jus d’orange représente 47% des ventes de jus, soit quelques 750 millions de litres vendus chaque année.
Aucune alternative géographique
Autre pays producteur, la Floride annonce également une baisse de production, ce qui devrait engendrer un fort transfert de jus brésilien vers les Etats-Unis, rendant la tension encore plus forte. L’augmentation qualifiée de légère de la production espagnole ne permettra pas de palier les besoins du marché, d’autant plus que, les stocks espagnols sont bas. Il est impossible pour la filière de se tourner vers d’autres pays (Maroc, Tunisie…) producteurs d’orange, faute d’infrastructures de transformation des oranges en jus concentrés.