Pixmania déclenche un vaste plan de licenciement qui pourrait toucher la moitié de ses salariés
Seize mois après un premier plan de licenciement, Pixmania déclenche un nouveau Plan de sauvegarde de l’emploi (PSE), rapporte le site internet Frenchweb.fr. Une étape de plus dans la marche forcée du fonds allemand Mutares dont la vision stratégique tarde à se clarifier.
GUILLAUME BREGERAS
\ 09h31
GUILLAUME BREGERAS
L’information a été confirmée à nos confrères qui citent Lila Debruyne, chargée de la communication interne de Pixmania, déléguée syndicale centrale CFDT et secrétaire du comité d’entreprise: "Oui, il y a bien un projet de Plan de Sauvegarde de l’Emploi en cours actuellement chez Pixmania. Nous avons débuté les négociations avec la direction depuis 3 à 4 semaines."
Si l’on ne connait pas encore l’ampleur de la casse sociale liée à ce plan, en interne, des sources confirment qu’il toucherait les deux sites Français d’Asnières-sur-Seine et de Brétigny-sur-Orge. Lila Debruyne lâche simplement que le nombre de personnes concernées serait "inférieur à celui évoqué lors de l’annonce interne en mars 2014". Une source évoque pourtant 187 personnes. 4 directeurs des achats, le directeur commercial et le directeur logistique auraient déjà été licenciés.
Une réunion avec la direction est prévue cet après-midi, durant laquelle les différentes parties doivent se mettre d’accord sur la méthode et les thèmes de la négociation à venir. Le fonds allemand spécialisé dans le retournement d’entreprise n’aura pas mis bien longtemps avant de dessiner les contours de sa future entreprise, moins fournie en nombre de salariés. Frenchweb.fr avance qu’entre la reprise officielle le 1er janvier dernier et l’annonce, une enveloppe de 500.000 euros aurait été avancée pour adoucir les syndicats. Dixons avait pourtant cédé Pixmania au groupe allemand en versant 69 millions d’euros pour financer une restructuration qui tarde à se clarifier en termes de stratégie d’entreprise. Pixmania emploie 380 personnes en France et a enregistré une perte de 24 millions d’euros en 2012.