Pourquoi les magasins de déco et meubles ne font plus rêver ?
M. P.
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M. P.
Les fans d’ameublement et de déco resteraient-ils sur leur faim quand ils se rendent en magasin ? Oui, selon une étude réalisée par l’ObSoCo et l’IPEA auprès de 1 800 consommateurs ! En vrac, plusieurs enseignements témoignent de nombreuses insatisfactions comme autant d’occasions ratées sur un marché qui aurait pourtant bien besoin d’un regain de dynamisme.
Ainsi, plus d’un tiers des visiteurs pointent le manque de disponibilité des vendeurs, et moins d’un visiteur sur deux confronté à une rupture de stock s’est vu offrir la possibilité de passer commande d’un produit équivalent. Pire, 37% achètent lorsqu’ils sont sur le lieu d’achat alors qu’ils ont préparé en amont leur visite (60% consultent le site web avant).
Essentielle notion de plaisir
Comment expliquer ce faible taux de transformation ? « Plusieurs raisons émergent, liste Véronique Varlin, directrice de l’ObSoCo. Le fait de ne pas avoir trouvé le produit, les prix trop élevés, le fait d’être mal reçu, la mauvaise ambiance, la non-disponibilité d’un produit… » Ceux qui achètent sont plutôt d’humeur enjouée. Ainsi, il faut être détendu pour passer à la caisse ! Plus de la moitié des sondés (52%) dont l’humeur est « amusée » craquent, sans avoir au préalable eu l’intention d’acheter. D’ailleurs, beaucoup (39%) vivent la visite d’un Ikea ou d’un But comme une promenade. La notion de plaisir est donc primordiale. « Beaucoup ont oublié la dimension émotionnelle de l’expérience en magasin, ajoute Véronique Varlin. Le rôle des vendeurs est primordial pour des achats qui peuvent être importants. Or, ils ont été un peu sacrifiés ces dernières années. »
Dommage, à un moment où les clients ont besoin de conseils et d’information. Une enseigne a pourtant compris cela : Ikea, où l’on se rend sans forcément avec une idée en tête et d’où on ressort avec quelques dizaines d’euros en moins. Le temple de l’achat coup de cœur.