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S'exprimant lors du Mobile World Congress 2018 qui se tient actuellement à Barcelone, Hiroshi Mikitani, fondateur et PDG de Rakuten, a annoncé ce 27 février que son site français Priceminister s'appellerait désormais Rakuten, comme le relaie sur Twitter le PDG du site, Olivier Mathiot :
Une page se tourne ! Grosse révélation par @hmikitani_e : le changement (de marque) c’est maintenant. PRICEMINISTER devient RAKUTEN en France. Emotion !! Restez connectés cette semaine ! Pensée spéciale pour 17 ans d’histoire du ecommerce et l’ouverture sur un écosystème mondial! pic.twitter.com/mFm7NC02iQ
— olivier mathiot (@oliviermathiot) 27 février 2018
Lancée en 2000 par Pierre Kosciusko-Morizet, Olivier Mathiot, Justin Ziegler, Pierre Krings et Nathalie Gaveau, la marketplace CtoC française avait été rachetée en 2010 par le leader de l'e-commerce japonais pour 200 millions d'euros. Son intégration au groupe a été progressive, Priceminister développant son activité BtoBtoC puis mettant en place plusieurs composantes de l'univers Rakuten, comme les SuperPoints, pour fidéliser sa communauté.
Les autres e-commerçants occidentaux rachetés par Rakuten (Play.com au Royaume-Uni, Tradoria.de en Allemagne, Buy.com aux Etats-Unis) avaient bien plus rapidement perdu leur nom au profit de celui de leur maison-mère. La marque Priceminister a perduré particulièrement longtemps en raison de sa forte notoriété sur le marché français. Après plusieurs années de cohabitation des deux noms dans le logo et les publicités du site, son nom d'origine va donc disparaître.
A défaut de céder Princeminister, revendre ADS ?
Cela signifie-t-il que Rakuten a renoncé à revendre Priceminister, ce qu'il avait un temps envisagé, selon nos informations ? Cela montre en tous cas que la priorité est à l'homogénéisation des services et propriétés du groupe japonais, en déficit de traction par rapport aux leaders globaux de l'e-commerce que sont Amazon, Alibaba et, de plus en plus, Tencent voire aussi Zalando.
En revanche, Rakuten s'apprête selon nos sources à céder une autre de ses possessions françaises : le logisticien Alpha Direct Services. Initialement, le groupe comptait utiliser ADS pour développer un service de stockage et d'expédition pour les vendeurs tiers de Priceminister, à la façon de Fulfillment by Amazon (ou de Rakuten Super Logistics au Japon). "Expédié par Priceminister-Rakuten" n'ayant pas rencontré son marché, le Japonais cherchait depuis plusieurs mois à s'en séparer. Selon nos sources, c'est le groupe Hopps qui négocie actuellement son rachat. Créé en janvier par les propriétaires de Colis Privé au moment de sa fusion avec Cibléo et du rachat d'Adrexo, Hopps a poursuivi son build-up dans le secteur de l'e-logistique en rachetant Dispeo à 3SI en février. ADS devrait donc bientôt constituer une brique supplémentaire de ce nouvel ensemble.