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Procter & Gamble a vu sa licence pour des importations en provenance du Brésil suspendue par les autorités argentines. L’Administration fédérale des revenus publics (AFIP) affirme que les produits en provenance du Brésil étaient facturés par l’intermédiaire d’une filiale basée en Suisse et qu’ainsi l’entreprise envoyait des devises à l’extérieur. L’AFIP considère que cette manœuvre pourrait constituer une faute grave de la part de l’entreprise. L’administration a, par conséquent, suspendu les licences d'importations et d'exportations de l'entreprise et demandait à la justice d'interdire la sortie du pays aux dirigeants de la filiale locale. Ricardo Etechegaray, le responsable de l'AFIP, a déclaré : « Il faut en finir avec les manœuvres de multinationales qui montent un système de fraude dans les opérations de commerce extérieur. »
Réponse constructive
Hier, le géant américain a réagi. Procter & Gamble rejette en bloc toutes les accusations de l’AFIP. « Procter & Gamble prend très au sérieux ses responsabilités, dont de respecter les lois des pays où il a une activité, précise le groupe. Procter & Gamble s'acquitte de tous les impôts qu'il doit dans chaque pays, chaque juridiction à travers le monde. » Au sujet des accusations, le géant américain déclare : « nous essayons de mieux comprendre les reproches [qui nous sont faits] pour y répondre de façon constructive ». Procter & Gamble souligne que l'Argentine compte pour seulement 1% de ses ventes, et un « petit pourcentage de ses bénéfices ».