Que pensent vraiment les femmes du numérique ?
A l'occasion de l'édition 2016 de la Journée de la Femme digitale, Cap Gemini Consulting s'est penché sur la perception qu'ont les femmes du numérique dans leur quotidien professionnel.
La Journée de la Femme Digitale s’est tenue au théâtre des Folies Bergère mercredi 10 mars. Plus de 3500 participants - dont une poignée d’hommes - se sont ainsi rassemblés afin d’assister à un programme de conférences riche d’enseignements sur les atouts des femmes dans le digital et plus globalement dans l’entreprenariat. C’est à cette occasion qu’a notamment été dévoilée une étude Capgemini Consulting avec la FrenchTech portant sur les femmes et le digital. Les résultats sont sans appel : les mentalités changent. Désormais, le numérique est considéré comme un tremplin pour faire évoluer la carrière des femmes et répondre à leurs envies de se dépasser. Et le chantier reste considérable. "Il faut avoir à l’esprit que les femmes, encore aujourd’hui, sont en position de challenger face aux hommes dans le monde du travail", souligne Marie-Vorgan lle Barzic, CEO du Numa à Paris.
Le digital, une véritable opportunité professionnelle
Un tiers des femmes œuvrant dans le numérique perçoivent le digital comme un outil pour transformer leur entreprise, ou pour la réinventer (40%). Mieux, pour une grande majorité d’entre elles, c’est une véritable opportunité professionnelle que ce soit au travers d’un changement de poste - interne ou non -, ou d’une création d’entreprise. "Auparavant, il était convenu que l’on s’adapte à son métier, tandis que maintenant on essaye davantage d’en créer un qui nous ressemble", note Marie Gallas, directrice de la communication de la French Tech. Aussi, le digital est perçu comme un atout dans leur logique de carrière (58%), en particulier pour les femmes évoluant au sein de startups (76%).
La créativité, une compétence clé
Pour réussir à émerger dans l’univers du numérique, les femmes considèrent qu’il existe 4 compétences clés. C’est la créativité qui, en premier lieu, rassemble les suffrages, suivi de l’entourage professionnel (71,6%), mais aussi la capacité à savoir vendre ses idées (60%) et enfin, la capacité à savoir réseauter (56%). Parallèlement, deux grands sujets émergent dans leur volonté de progresser. Près de la moitié des femmes s’intéressent à l’art de la levée de fonds et le désir d’acquérir davantage de compétences technologiques pour 40% d’entre elles (coder, développer,…). Pour y parvenir, elles considèrent que c’est à elles seules de pallier ces lacunes en privilégiant notamment le réseautage et la participation aux événements.
La création d'entreprise, plus qu'une simple éventualité
Si seulement 11% des femmes interrogées travaillent en start-up, près de la moitié d’entre elles s’imaginent volontiers dans l’entrepreneuriat, ou alors "intrapreneures", autrement dit, porteuses de projets au sein de leur entreprise. Les start-up représentent un attrait certain pour elles, et 40% des répondantes s’y projettent allègrement, ainsi que dans la création d’entreprise. Ces options de carrières attirent notamment en raison des modes de travail agiles et collaboratifs. A l’inverse, les profils venant de start-up semblent moins ouverts à un parcours mixte entre start-up et grands groupes. Ce type de structure, pour les profils travaillant déjà au sein de start-up, représente un intérêt en termes de rayonnement sur le marché mais ne serait qu’une étape plus qu’une fin en soi.