Réforme des retraites : le gouvernement se montre inflexible sur le recul de l'âge légal de départ
64 ans et pas avant : le gouvernement a maintenu sa position concernant le décalage de l'âge légal de départ à la retraite, qui est aujourd'hui fixé à 62 ans. Olivier Dussopt, ministre du Travail, est revenu sur cette réforme examinée ce lundi 23 janvier en Conseil des ministres.
Sur le recul de l'âge de la retraite, le gouvernement se montre inflexible. Le ministre du Travail Olivier Dussopt a indiqué ce lundi 23 janvier, après examen en Conseil des ministres, que revenir sur les 64 ans serait "renoncer au retour à l'équilibre". Il a aussi rappelé les points clés du projet, qu'Elisabeth Borne avait déjà détaillé. À savoir : la prise en compte des carrières longues, l'amélioration du compte de prévention de la pénibilité ou encore l'index sénior. Le ministre a insisté sur le renforcement du compte professionnel de prévention (C2P). Ce dernier permet de cumuler des points en cas de travail pénible (horaires de nuit, horaires décalés, températures extrêmes...), l’ouverture de droits pour le cumul emploi retraite, ou encore un accès facilité à la retraite progressive qui permet de diminuer son activité en commençant à percevoir une partie de sa pension. Par ailleurs, "le projet de loi met en place un Fonds d’investissement dans la prévention de l’usure professionnelle, doté d’un milliard d’euros sur le quinquennat, destiné à soutenir les branches professionnelles dans l’identification des métiers exposés aux risques ergonomiques et à financer avec les employeurs des actions de prévention et de reconversion", a également indiqué le ministre.
EN DIRECT | Compte rendu du Conseil des ministres du 23 janvier 2023. https://t.co/ohbgOBoAI3
— Élysée (@Elysee) January 23, 2023
Cette réforme doit permettre d'assurer un minimum de pension relevé à 1 200 euros brut pour une carrière complète, qui doit profiter à 1,8 million de pensionnés actuels et environ 200 000 nouveaux retraités chaque année. Au niveau budgétaire, ce texte doit permettre de réaliser "18 milliards d’euros d’économies à l’horizon 2030". Le projet de loi rectificatif de la sécurité sociale dans lequel s'inscrit la réforme des retraites sera examiné à partir du 6 février à l'Assemblée nationale. Si les débats s'annoncent houleux au sein de l'hémicycle, les opposants à cette réforme se font aussi entendre. Un million de personnes, selon le ministère de l'Intérieur, étaient descendues dans le rue le 19 janvier dernier. Les syndicats ont appelé à une nouvelle mobilisation le 31 janvier. De son côté, le gouvernement espère une adoption en mars 2023 pour une entrée en vigueur en septembre.