Roche Bobois échappe au marasme qui touche l’ameublement
Le créateur et distributeur haut de gamme Roche Bobois continue de connaître une forte poussée de son activité à l’international. Et ne semble pas subir les difficultés du marché en France, où ses ventes restent stables.
Morgan Leclerc
\ 13h26
Morgan Leclerc
L’image d’excellence et de design français continue de donner des ailes à Roche Bobois. En 2014, l’entreprise a atteint un chiffre d’affaires de 409 millions d’euros, en progression de 3%. L’international, qui représente 55% de l’activité, est très dynamique et a progressé de 5%. La France, marché historique qui pèse 45% des ventes, fait mieux que résister dans un marché du meuble en recul depuis des années. Les ventes y ont atteint 184 millions d’euros, un chiffre stable par rapport à l’an dernier ''malgré 3 fermetures de magasins'' souligne Gilles Bonan, président du directoire. ''C’est une bonne performance relative, car nous continuons à créer et à communiquer. Il y a deux ans, notre retour à la télévision pour une campagne publicitaire s’est traduit par une hausse des ventes de 15%'' poursuit Gilles Bonan.
Pas encore de vente en ligne
L’enseigne, qui compte plus de 250 magasins dont 80 dans l’hexagone ne cache pas que son développement (et l’essentiel de sa rentabilité) passe aujourd’hui par l’international. Après quinze ouvertures en 2014, le même nombre est attendu cette année. Mais aucune en France. Dans les évolutions attendues, un nouveau site est attendu dans le courant du 1er semestre. ''Il préfigurera un site éventuellement marchand, surtout pour les petits objets et la décoration'' indique le président du directoire, pour qui la vente en ligne ne semble pas une priorité.
Le gain de client, du moins dans l’hexagone, s’effectue plutôt par l’élargissement des gammes de décoration et de produits accessibles, pour faire venir en magasin et offrir une première expérience avec la marque. La reprise des investissements en communication a permis de rajeunir la clientèle, qui effectue plutôt des achats plaisir, en lieu et place des achats plus patrimoniaux.