Rueducommerce veut un modèle profitable
Sylvie Lavabre
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Sylvie Lavabre
Rueducommerce valide son modèle et solde sa restructuration. Après le lancement, en 2007, de la Galerie marchande et le rachat, en 2009, des sites Alapage (produits culturels) et TopAchat (high-tech), l'e-marchand a réorganisé ses process et a renforcé certaines activités prometteuses tout en réduisant ses effectifs. Le coût de cette restructuration (évalué à 2 M € avant impôts) a pesé sur les résultats du premier semestre : le chiffre d'affaires a reculé de 4,7 % (à 132,5 M €), et le bénéfice net est en perte (- 2,4 M €).En revanche, le volume d'affaires a crû de 4,5 % (à 162,5 M €), traduisant la progression du chiffre d'affaires des partenaires de la Galerie (+83,8 %, à 32,4 M €).
Multiplier les enseignes
« Nous sommes passés d'une entreprise monomarque distributrice de produits high-tech à un groupe multienseigne. Le modèle d'intermédiation que nous avons développé a fait son chemin et a atteint son seuil de rentabilité. Aujourd'hui, nous restons référents en high-tech sans être suspendus à l'évolution de ce marché », déclare Gauthier Picquart, PDG.
Il compte améliorer sa compétitivité en ouvrant la Galerie aux produits high-tech de complément et en évoluant vers des catégories plus rentables, notamment l'automobile (pièces détachées, équipements et véhicules neufs). « Il est important de se positionner sur ce marché où la vente sur internet ne représente que 2 % en France », précise le PDG.
Autre volet de sa mutation, la monétisation de son audience avec l'internalisation, il y a un an et demi, de la publicité. Objectif : « Avoir, pour 2011, la moitié du top 100 des annonceurs parmi nos clients. La régie publicitaire est un modèle à forts coûts fixes, mais avec peu ou pas de coûts variables, d'où la perspective de profits intéressants. »