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C'est ce que réclament deux comités centraux d'entreprise, ceux de Pimkie et de Saint-Maclou, et le syndicat FO. Ils ont chargé un avocat, Stéphane Ducrocq (photo), d'assigner 25 sociétés liées à l'Association familiale Mulliez (AFM) devant le TGI de Lille (59). Motif : « Constituer un groupe au titre des articles L.233 l et suivants du code du Commerce », ce qui permettrait de protéger les salariés en cas de plan social. « Une enseigne qui connaît des difficultés économiques serait obligée de faire des propositions de reclassement au sein du groupe avant de licencier », explique l'avocat. « Et si je licencie chez Auchan, je ne pourrai pas embaucher chez Boulanger », imagine celui qui a défendu avec succès les salariés d'Auchan sur le non-respect du paiement des temps de pause. Stéphane Ducrocq craint en effet que des « plans sociaux assez lourds » se profilent.
D'autres sociétés de l'AFM devraient emboîter le pas à Pimkie et à Saint-Maclou. Au grand dam de cadres dirigeants d'enseignes détenues par l'AFM, comme Francis Cordelette, le DG d'HTM (Boulanger), qui redoute, selon Les Échos qui le citent, « un manque de flexibilité ». Si cette demande était acceptée, un comité de groupe serait créé et une égalité des statuts pourrait voir le jour, comme un alignement des rémunérations...